Dans un rapport sur les comptes de la Sécurité sociale où elle passe notamment en revue ses priorités pour maintenir à flot l’officine, la Cour des comptes a évoqué la vente en ligne comme facteur potentiel de croissance. Elle pose la question de la vente en ligne des médicaments soumis à prescription médicale obligatoire.
Dans son rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale publié le 26 mai où elle considère que la trajectoire des comptes sociaux est « hors de contrôle », la Cour des comptes ne consacre pas moins d’une trentaine de pages à la situation de l’officine et à ses fragilités : maillage, paramètres de rémunération, risque de financiarisation…
Justement, au sujet de la financiarisation, la Cour pointe, voire alerte sur les « bouleversements économiques en cours », parmi lesquels le développement de la parapharmacie qui « représente une activité dynamique pour les grandes officines urbaines et pour celles installées dans les centres commerciaux. La stratégie de certains fonds d’investissement renforce cette tendance, de même que l’approche volontariste de certains groupements, parfois conjuguée à des méthodes de la grande distribution. » Le lien est alors vite fait sur la vente en ligne, et la Cour s’interroge sur son développement, notamment vers les médicaments à prescription médicale obligatoire : « La Cour souligne la vigilance que nécessiterait une éventuelle extension du champ de la vente en ligne aux médicaments à prescription médicale obligatoire. Outre les impératifs de sécurité du circuit du médicament, cette évolution serait difficilement compatible avec le rôle croissant confié au pharmacien dans l’offre de santé de proximité. Elle pourrait aussi fragiliser davantage le réseau. »
Pour l’assurance-maladie aussi, c’est non : « Je tiens à souligner l’incompatibilité de la vente en ligne avec le rôle de dispensation du médicament du pharmacien. En outre, il convient de rappeler que la vente en ligne de médicaments n’est pas sécurisée par le recours à la carte Vitale, ce qui rend ce déploiement contraire aux dispositions de l’avenant 1 et aux travaux visant à renforcer la lutte contre la fraude », a répondu Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance-maladie.
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