Fortement mobilisés aux côtés des officinaux depuis le début de l'épidémie de Covid-19, notamment pour la réalisation des tests antigéniques, les étudiants en pharmacie vont-ils être mis à contribution pour la vaccination ? Dans un communiqué, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) prend déjà position et plaide pour que les étudiants formés puissent être impliqués.
Le Premier ministre, Jean Castex, l'a affirmé en fin de semaine dernière, la stratégie vaccinale mobilisera « un maximum de professionnels de santé (...), des médecins, infirmiers et pharmaciens, que ceux-ci soient libéraux ou en établissement, avec la mobilisation possible des retraités ». Faudra-t-il ajouter à cette liste les étudiants en santé et notamment ceux en pharmacie ? L'ANEPF estime qu'autoriser les pharmaciens, mais aussi les étudiants, à vacciner contre le Covid est une priorité si l'on veut permettre au plus grand nombre de bénéficier d'un vaccin « le plus rapidement possible ». Pour atteindre cet objectif, l'association étudiante souhaite que « l’intégralité des pharmaciens et les étudiants en pharmacie formés puissent vacciner en complémentarité de tous les acteurs du monde de la santé ». Selon Athénaïs Ercker, attachée de presse de l'ANEPF, impliquer les étudiants inscrits en 6e année filière officine (au nombre de 1 500 environ) serait particulièrement pertinent. « Ils sont en stage en officine pendant la moitié de l'année, ils sont formés et accompagnés, donc leur permettre de vacciner contre le Covid-19 serait parfaitement cohérent à la fois pour l'obtention de leur diplôme mais aussi parce que c'est à cela que va ressembler leur futur métier », explique-t-elle.
Alors que les syndicats et les répartiteurs militent pour que les officinaux soient autorisés à vacciner les patients au sein même de leurs officines, notamment lors de la mise en place des prochaines étapes de la campagne, l'ANEPF affirme également que la « vaccination doit pouvoir se dérouler partout où le besoin l’exige : dans les murs de l’officine, dans des établissements de soins, dans des laboratoires, dans des centres de vaccination, voire à domicile pour les patients en incapacité de se déplacer ». L'ANEPF, qui a également l'intention de continuer à informer « afin de renforcer la confiance dans la vaccination », attend désormais des autorités qu'elles mettent tout en œuvre pour garantir le succès de la campagne. « Nous attendions la solution pour lutter contre le Covid-19 : les chercheurs l’ont trouvée. Maintenant, donnons-nous les moyens de la propager, et autorisons sans tarder tous les pharmaciens à vacciner », souligne l'association étudiante.
À l’heure actuelle, l'ANEPF ne connaît pas la position des syndicats ou du Conseil national de l'Ordre (CNOP) sur la possibilité d'autoriser les étudiants en pharmacie à participer à la campagne de vaccination. « Il n'y a pas eu de communication de leur part pour l'instant, personne ne s'est encore exprimé publiquement sur le sujet », précise Athénaïs Ercker.
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