D’ICI À LA FIN DU MOIS, le gouvernement devrait faire des annonces sur la réforme du Développement professionnel continu (DPC). « Et il ne faut plus espérer que l’obligation de DPC - et donc son financement - reste annuelle, évoque Alain Guilleminot, président de l’UTIP. Étant donné les difficultés budgétaires du DPC, on s’attend à ce qu’il devienne obligatoire une fois tous les trois ans ou, au mieux, une fois tous les deux ans. Ce qui ne va pas dans le bon sens pour la formation. » Contactée par le « Quotidien », la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) n’en dira pas plus : elle « ne souhaite pas s’exprimer pour le moment sur ce sujet, afin de permettre toute officialisation d’évolution du dispositif dans un contexte plus serein que l’actuel ».
Une obligation déontologique.
Toutefois, « ce n’est pas parce que le DPC risque de ne plus devenir obligatoire tous les ans qu’il ne faut pas continuer à nous former très régulièrement », martèle Thierry Barthelmé, vice-président de l’UTIP Association, qui craint une baisse de motivation des pharmaciens, alors qu’ils font partie des professionnels de santé qui se sont le plus mobilisés autour du DPC. « La formation régulière est le gage de notre compétence auprès des patients et des autres professionnels de santé. Elle est aussi un investissement productif, car elle développe la compétence et le caractère opérationnel des collaborateurs auprès de la clientèle. Elle permet donc de développer du chiffre, poursuit-il. De plus, la formation, l’actualisation des compétences, est un objectif majeur pour maintenir le monopole de la profession car il permet de prouver aux patients et aux autres professionnels de santé l’étendue des compétences du pharmacien. »
Financer autrement.
Pour Thierry Barthelmé, la formation régulière est donc indispensable. Quant à son financement, il existe d’autres solutions que le DPC. Déjà, les formations des salariés peuvent être prises en charge par Actalians, et celles des titulaires par le FIF/PL, ces dispositifs restant pérennes. « À terme, il faudra aussi intégrer la formation dans le budget des officines, afin de la prendre en compte de façon plus globale », commente Alain Guilleminot.
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