Dans un communiqué de presse commun, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se félicitent de la possibilité offerte aux pharmaciens de proposer un dépistage du VIH. L’expérimentation, qui a déjà commencé, pourrait bientôt être étendue à des centaines d’officines.
C’est une nouvelle mission qui vient élargir encore le panel de compétences des pharmaciens. Le dépistage du VIH en officine est expérimenté pour la première fois en France par six officines des Alpes-Maritimes de la CPTS de la Riviera française en lien avec le COREVIH PACA. Ces six pharmacies pionnières se sont formées à la réalisation des TROD VIH et proposent ce service à leurs patients depuis déjà quelques semaines. Elles pourraient bientôt être rejointes par d’autres. Comme le précisent les syndicats, « plusieurs régions françaises (Guyane, Martinique, Île-de-France, Grand Est) travaillent actuellement à l’élargissement de cette offre avec l’objectif de la voir s’étendre à des centaines de pharmacies en 2025 ».
Réalisable sans ordonnance, le test rapide du VIH en pharmacie est « anonyme, confidentiel, gratuit et son résultat fiable est immédiat », rappellent les syndicats. Alors que 5 500 hommes et femmes ont découvert leur séropositivité sur le sol français l’an dernier (soit 1 000 de plus qu’en 2022), ce nouvel acte confié aux pharmaciens a notamment pour objectif de réduire le délai médian entre la contamination et le diagnostic, qui reste encore beaucoup trop long en France aujourd’hui (1,9 an). Renforcer le dépistage pour limiter encore davantage les contaminations, c’est le but que doit permettre d’atteindre le dépistage de proximité offert par les pharmacies. « L’accessibilité et le maillage national des officines offrent potentiellement des milliers de lieux de dépistage additionnels pour le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles », soulignent l’USPO et la FSPF. Une nouvelle mission pour les pharmaciens et un atout supplémentaire pour espérer atteindre l’objectif global défini par la Stratégie nationale de santé sexuelle : éradiquer l’épidémie de VIH d’ici à 2030.
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