Dans le territoire rural de la Meuse, le maillage officinal est mis au pied du mur par les baisses des remises sur les génériques. Proactifs, les trois quarts des pharmaciens du département étaient déjà en grève le 10 septembre.
« Certains patients font déjà 30 à 40 kilomètres pour venir chercher leurs médicaments, la menace de devoir en faire 80 est bien réelle pour eux », alerte Christophe Wilcke, coprésident du Syndicat des pharmaciens (FSPF) de la Meuse. Dans ce département largement rural, 40 pharmacies sur 54 étaient fermées mercredi 10 septembre. Ici, la question de la proximité « prend tout son sens, poursuit le responsable syndical. Le département a perdu 13 officines ces quatre dernières années, dont cinq fermetures sèches. » Alors, à contre-courant des orientations syndicales qui invitaient à ne fermer que le 18 septembre, les trois quarts des pharmaciens meusiens ont choisi de participer aussi au mouvement du 10 septembre. Lors de la précédente manifestation, le 16 août, le mot avait été donné de se rendre devant une officine réquisitionnée pour y distribuer des tracts et proposer de signer la pétition. Le 10 septembre, toutefois, aucune officine n’ayant été réquisitionnée, aucune action choc n’a été menée de la part des pharmaciens. « Les patients comprennent très bien la situation et nous apportent leur soutien », se réjouit Christophe Wilcke, qui ajoute : « On recommence la semaine prochaine, mais cette fois place Stanislas à Nancy ! »
De son côté, l’Union des syndicats pharmaciens d’officine (USPO) en Meuse n’a pas pris part au mouvement le 10 septembre, privilégiant la journée de mobilisation intersyndicale la semaine prochaine. Interrogé par nos confrères de « France 3 Grand Est », Sébastien Sautrot, représentant de l’USPO en Meuse, a estimé qu’il était difficile de fermer à deux semaines d’intervalle, arguant par ailleurs que les officinaux sont prêts à participer aux économies : « Des propositions ont été faites en ce sens, permettant de réaliser davantage d’économies ». Les 50 médicaments les plus remboursés sont notamment cités par le pharmacien comme levier pour agir sur 25 % des dépenses de santé en ville.
Mouvement « Bloquons tout »
Dans la Meuse, trois quarts des pharmacies en grève le 10 septembre
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Publié le 11/09/2025
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Crédit photo : SYSPEO/SIPA
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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