Anti-TNF alpha : Adalimumab (Humira), Étanercept (Enbrel)
Biosimilaires :
- Adalimumab : Amgevita, Amsparity, Hukyndra, Hulio, Hyrimoz, Imraldi, Libmyris, Yuflyma.
- Étanercept : Benepali, Erelzi, Nepexto.
Mécanisme d’action : l’étanercept est un récepteur soluble du TNF alpha (Tumor necrosis factor alpha), une cytokine pro-inflammatoire. Plus précisément, ce produit inhibe l’action du TNF alpha en fixant et neutralisant celui-ci. L’adalimumab, quant à lui, est un anticorps monoclonal inhibant le TNF alpha.
Ces deux produits sont classés parmi les immunosuppresseurs.
Indications : l’adalimumab et l’étanercept sont indiqués (seuls ou en association, notamment au méthotrexate) dans le psoriasis, le rhumatisme psoriasique, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante et l’arthrite juvénile idiopathique. L’adalimumab est indiqué en outre dans la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Contre-indications : infection active, y compris les infections chroniques ou localisées, septicémie ou risque de septicémie. Les vaccins vivants ne doivent pas être administrés à des patients traités par un anti-TNF alpha.
Les femmes en âge de procréer doivent envisager d’utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à au moins 3 semaines (étanercept) à 5 mois (adalimumab) après l’arrêt de celui-ci. La prudence s’impose en cas d’administration d’un vaccin vivant chez un nourrisson allaité.
Posologie adulte :
- Adalimumab : en injections sous-cutanées, la posologie initiale conseillée est de 80 mg puis 40 mg une semaine sur deux dans le psoriasis et la maladie de Crohn. 40 mg une semaine sur deux dans la polyarthrite rhumatoïde. La rectocolite hémorragique, quant à elle, bénéfice d’une dose de charge initiale de 160 mg (4 injections de 40 mg en une séance ou 2 de 40 mg par jour pendant deux jours consécutifs), suivie de 80 mg à la semaine 2, puis enfin de 40 mg toutes les deux semaines.
- Étanercept : la dose recommandée est, par voie sous-cutanée, 25 mg deux fois par semaine (intervalle de 3 ou 4 jours) ou 50 mg une fois par semaine. Le traitement doit être arrêté en l’absence de réponse après 12 semaines.
Effets indésirables : les plus fréquents sont des réactions au site d’injection, des infections (voies respiratoires supérieures, bronchites, cystites, peau), des céphalées et un prurit. Des infections graves, septicémies, tuberculoses et infections opportunistes ont été rapportées. Attention au risque de réactivation d’une hépatite B.
Conservation : au réfrigérateur entre 2 et 8 °C. L’étanercept peut être conservé pendant une durée maximum de 31 jours (non renouvelable) à une température ne dépassant par 30 °C et l’adalimumab pendant au plus 14 jours à une température n’excédant pas 25 °C.
À savoir :
- Les patients recevant des anti-TNF alpha étant exposés à un risque d’infections graves, les infections doivent être recherchées avant, pendant et après le traitement.
- Avant l’instauration du traitement, une recherche de tuberculose active ou inactive (« latente ») doit être réalisée : entretien détaillé, test de dépistage (le test dermique à la tuberculine peut s’avérer faussement négatif).
- Les patients doivent être informés de la nécessité de consulter un médecin si des signes ou symptômes évoquant une tuberculose (toux persistante, amaigrissement/perte de poids, fébricule) apparaissent pendant ou après le traitement.
- Il est conseillé de mettre à jour le calendrier vaccinal avant l’instauration du traitement (durant celui-ci les vaccins vivants sont contre-indiqués).
- Un examen périodique de la peau est recommandé en raison d’un risque majoré de cancers cutanés.
Énoxaparine (Lovenox)
Biosimilaires : Énoxaparine Arrow, Énoxaparine Becat, Énoxaparine Biogaran, Énoxaparine Crusia, Énoxaparine Ledraxen, Énoxaparine Teva, Énoxaparine Venipharm.
Mécanisme d’action : l’énoxaparine sodique est une héparine de bas poids moléculaire (HBPM). C’est un anticoagulant dont le mécanisme d’action passe par une activité anti-Xa supérieure à celle de l’héparine et inférieure en ce qui concerne l’activité anti-IIa. Les HBPM, dont la posologie est plus facile à établir que celle de l’héparine standard, exposent à moins d’hémorragies et de thrombopénies graves que cette dernière.
Indications : il s’agit essentiellement de la prévention de la maladie thromboembolique veineuse dans la chirurgie à risque modéré ou élevé (notamment orthopédique et oncologique), au cours de certaines affections aiguës (insuffisance cardiaque aiguë, insuffisance respiratoire, infections sévères…), le traitement de la thrombose veineuse profonde et sa complication représentée par l’embolie pulmonaire (ainsi que la prévention de leur récidive) et dans le syndrome coronaire aigu.
Contre-indications : les principales sont représentées par une hypersensibilité (y compris aux autres HBPM et à l’héparine standard), un antécédent de thrombopénie induite par l’héparine au cours des 100 derniers jours, un saignement actif cliniquement significatif ou encore une affection associée à un risque élevé d’hémorragie (accident vasculaire cérébral hémorragique récent, ulcère gastro-intestinal, tumeur maligne à risque élevé de saignement).
Posologie adulte : en injection sous-cutanée.
- Prévention thromboembolique veineuse : 2 000 à 4 000 UI (20 ou 40 mg) une fois par jour ;
- Traitement de la thrombose veineuse profonde : 150 UI/kg (1,5 mg/kg) une fois par jour ou 100 UI/kg (1 mg/kg) deux fois par jour ;
- Traitement de l’embolie pulmonaire : 100 UI/kg (1 mg/kg), deux fois par jour pendant 5 à 10 jours, suivie de 150 UI/kg (1,5 mg/kg) une fois par jour jusqu’à 6 mois.
Effets indésirables : ils sont dominés par le risque d’hémorragie, de thrombopénie mais aussi de thrombocytose. Ce produit peut également induire une élévation des transaminases.
Conservation : en dessous de 25 °C. Ne pas congeler.
À savoir :
- L’injection SC doit se faire dans la paroi abdominale alternativement à gauche ou à droite. L’aiguille doit être introduite verticalement dans un pli cutané pincé entre le pouce et l’index sur toute sa longueur, pli devant être maintenu pendant toute la durée de l’injection. Ne pas frotter ensuite le site d’injection.
- L’énoxaparine n’est pas interchangeable (unité par unité) avec d’autres HPBM.
- Il est recommandé de réaliser une numération plaquettaire avant l’instauration du traitement, puis régulièrement par la suite. Une diminution de 30 à 50 % de la valeur initiale doit conduire à arrêter immédiatement les injections.
- Une surveillance biologique étroite est nécessaire en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance à la créatinine entre 15 et 30 mL/min).
Époétine alpha (Eprex)
Biosimilaires : Binocrit, Retacrit (époétine zêta).
Mécanisme d’action : c’est une érythropoïétine recombinante exerçant son principal effet de stimulation de l’érythropoïèse via principalement la prolifération des cellules érythroïdes au niveau de la moelle osseuse.
Indications : ce médicament est employé dans diverses catégories d’anémies, notamment celles associées à l’insuffisance rénale chronique (90 % de l’érythropoïétine est sécrétée par le cortex rénal), aux chimiothérapies ainsi que chez les adultes participant à un programme de transfusions autologues différées pour augmenter les dons de sang ou encore chez les adultes sans carence martiale devant subir une intervention chirurgicale orthopédique majeure programmée pour réduire l’exposition aux transfusions de sang homologue (donneur et receveur différents).
Contre-indications : notamment l’hypertension artérielle non contrôlée, les pathologies vasculaires sévères coronariennes, carotidiennes, des artères périphériques ou cérébrales.
Posologie adulte : la posologie initiale de la phase correctrice, variable en fonction des indications est le plus souvent de 50 UI/kg (150 UI/kg en ce qui concerne l’anémie induite par la chimiothérapie ; 600 UI/kg une fois par semaine les trois semaines précédant une intervention chirurgicale) par voie sous-cutanée deux ou trois fois par semaine. La dose pouvant être augmentée ou diminuée de 25 UI/kg en fonction des besoins.
Suit le cas échéant une phase d’entretien, avec une dose hebdomadaire totale recommandée comprise entre 75 et 300 UI/kg. En ajustant la posologie afin de maintenir la concentration sanguine en hémoglobine à la valeur souhaitée.
Effets indésirables : les plus fréquents sont représentés par des diarrhées, nausées/vomissements, fièvres, céphalées. Un syndrome grippal peut survenir, notamment en début de traitement.
Conservation : au réfrigérateur, entre 2 et 8 °C. Le produit peut être sorti du réfrigérateur pendant une période maximale de 3 jours à une température ne dépassant pas 25 °C.
À savoir :
- Il convient de s’assurer que les réserves en fer sont suffisantes, ou sinon, de recourir à un apport complémentaire en cet élément.
- La valeur cible d’hémoglobine est généralement située entre 10 et 12 g/dL.
- La pression artérielle doit être étroitement surveillée et contrôlée de façon appropriée (antihypertenseur).
Filgrastim (Neupogen), pegfilgrastim (Neulasta)
Biosimilaires :
- Filgrastim : Accofil, Grastofil, Nivestim, Ratiograstim, Tevagrastim, Zarzio.
- Pegfilgrastim : Cegfila, Fulphila, Grasustek, Nyvepria, Pelgraz, Pelmeg, Stimufend, Ziextenzo.
Mécanisme d’action : le G-CSF (Granulocyte colony stimulating factor) est une glycoprotéine stimulant la production et la libération des polynucléaires neutrophiles à partir de la moelle osseuse. Le filgrastim correspond au r-metHUG-CSF (Recombinant-methionyl human granulocyte colony-stimulating factor). Le pegfilgrastim est une combinaison sous forme d’un conjugué de G-CSF recombinant et de polyéthylène glycol (PEG) lui conférant une longue durée d’action.
Indications :
Les principales indications du filgrastim sont représentées par :
- La réduction de la durée des neutropénies et de l’incidence des neutropénies fébriles chez les patients traités par une chimiothérapie cytotoxique pour une pathologie maligne (à l’exception des leucémies myéloïdes chroniques et des syndromes myélodysplasiques), et dans la réduction de la durée des neutropénies chez les patients recevant une thérapie myélosuppressive suivie de greffe de moelle et présentant un risque accru de neutropénie sévère prolongée ;
- La mobilisation de cellules souches progénitrices dans le sang circulant ;
- Les patients atteints de neutropénies sévères congénitales, cycliques ou idiopathiques avec un nombre absolu de polynucléaires neutrophiles inférieur ou égal à 0,5 x 109/L et des antécédents d’infections sévères ou récurrentes ;
- Le traitement des neutropénies persistantes chez les patients infectés par le VIH à un stade avancé afin de réduire le risque d’infections bactériennes.
Quant au pegfilgrastim, il est indiqué, chez l’adulte, uniquement dans les neutropénies fébriles induites par une chimiothérapie cytotoxique pour une pathologie maligne.
Contre-indications : la présence de sorbitol contre-indique en principe l’emploi de ces produits chez les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose. Par prudence, le filgrastim et le pegfilgrastim ne sont pas recommandés durant la grossesse ou l’allaitement.
Posologie adulte :
- Filgrastim : dans la chimiothérapie cytotoxique, la posologie recommandée est de 5 µg/kg/jour en sous-cutanée. La première injection doit être effectuée au moins 24 heures après la fin de la chimiothérapie. L’administration doit être poursuivie jusqu’à ce que le nadir (le « creux de la vague ») du nombre de neutrophiles soit dépassé et que celui-ci soit revenu à une valeur normale. Pour ce qui est des tumeurs solides, lymphomes et leucémies myéloïdes, la durée nécessaire de traitement peut aller jusqu’à 14 jours. Posologie et durée de traitement peuvent être très différentes dans les autres indications. Dans le cas des patients infectés par le VIH, la dose initiale recommandée est de 1 µg/kg/jour et peut être augmentée par paliers jusqu’à 4 µg/kg/jour jusqu’à obtention d’un taux normal de polynucléaires neutrophiles (supérieur à 2 x 109/L). Puis sera administrée la dose minimale efficace pour le maintien de la valeur cible.
- Pegfilgrastim : 6 mg en injection sous-cutanée (cuisse, abdomen, haut du bras), au moins 24 heures après chaque cycle de chimiothérapie.
Effets indésirables : les plus fréquents sont représentés par une fièvre, des douleurs musculo-squelettiques, une anémie, des nausées/vomissements.
Conservation : au réfrigérateur, entre 2 et 8 °C, dans son emballage extérieur (lumière). Une exposition accidentelle à la congélation n’affecte pas la stabilité du filgrastim.
À savoir :
- Vigilance devant le risque d’effets indésirables pulmonaires. L’apparition de signes tels qu’une toux, de la fièvre, une dyspnée et/ou une détérioration de la fonction pulmonaire peuvent être des signes avant-coureurs d’un syndrome de détresse respiratoire aigu. Une consultation médicale très rapide est alors indispensable.
- Le taux de neutrophiles doit être surveillé très régulièrement.
- Ces deux produits ne préviennent (ou ne réparent pas) l’anémie et la thrombopénie dues aux myélosuppresseurs.
Follitropine alfa (Gonal-F)
Biosimilaires : Bemfola, Ovaleap.
Mécanisme d’action : la follitropine alfa est une hormone identique à l'hormone folliculo-stimulante (FSH), produite par l'hypophyse. L'administration de follitropine alfa est utilisée pour favoriser le développement des ovules chez les femmes qui n'ont pas pu concevoir en raison de troubles de l'ovulation. Chez l’homme, la FSH joue un rôle clé dans la spermatogenèse.
Indications :
- Chez la femme : anovulation (y compris dans le syndrome des ovaires polykystiques), en cas de déficit sévère en FSH, stimulation de la croissance folliculaire multiple dans le cadre de techniques d’assistance médicale à la préoccupation (ex : fécondation in vitro) ou « superovulation » ;
- Chez les hommes : stimulation de la spermatogenèse en cas d’hypogonadisme congénital ou acquis.
Contre-indications : il s’agit essentiellement des tumeurs hypothalamiques ou hypophysaires, de l’hypertrophie ovarienne, de kystes ovariens sans lien avec un syndrome des ovaires polykystiques, de saignements gynécologiques d’étiologie inconnue et de carcinome ovarien, utérin ou mammaire.
Posologie : doses et schémas thérapeutiques doivent être individualisés. À titre d’exemple, dans l’anovulation : par voie sous-cutanée, 75 à 150 UI chaque jour les 7 premiers jours du cycle menstruel, suivis d’une éventuelle augmentation ; dans l’assistance médicale à la procréation, le schéma thérapeutique habituel correspond à l’administration de 150 à 225 UI par jour, en commençant le 2e ou le 3e jour du cycle. En cas d’hypogonadisme masculin, la posologie conseillée est de 150 UI, 3 fois par semaine, en association avec l’hCG, pendant au moins 4 mois.
Effets indésirables : syndrome d’hyperstimulation ovarienne (douleurs abdominales, distension abdominale, hypertrophie ovarienne marquée, prise de poids, dyspnée, oligurie, nausées/vomissements, diarrhées), augmentation du risque de grossesse multiple, grossesse ectopique et de fausse couche, d’accidents thromboemboliques.
Conservation : au réfrigérateur, entre 2 et 8 °C. Avant ouverture, le médicament peut être conservé hors du réfrigérateur hors du réfrigérateur à une température ne dépassant pas 25 °C pendant une période unique maximale de 3 mois. Après ouverture, le médicament doit être conservé entre 2 et 25 °C pendant 28 jours au maximum.
À savoir : l’injection doit être faite à la même heure chaque jour.
Ranibizumab (Lucentis)
Biosimilaires : Ranivisio, Byooviz, Rimmyrah, Ximluci.
Mécanisme d’action : le ranibizumab est un fragment d’anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A), qui induit une prolifération des cellules endothéliales, une néovascularisation et une augmentation de la perméabilité vasculaire.
Indications : quatre indications sont actuellement reconnues.
- Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative (dite aussi « humide ») ;
- Baisse visuelle due à un œdème maculaire diabétique ;
- Baisse visuelle consécutive à un œdème maculaire secondaire à une occlusion de la branche veineuse rétinienne ou de la veine centrale de la rétine ;
- Baisse visuelle due à une néovascularisation choroïdienne secondaire à une myopie forte.
Contre-indications : infection oculaire/périoculaire, inflammation intraoculaire active sévère. Par prudence, le produit ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse (un délai d’au moins 3 mois est recommandé entre la dernière injection avant d’envisager une grossesse) ou de l’allaitement.
Posologie adulte : la dose recommandée est de 0,5 mg en une injection intra-vitréenne unique. Deux injections dans le même œil doivent être séparées d’au moins 4 semaines. Le traitement est initié avec une injection par mois jusqu’à ce que l’acuité visuelle maximale soit atteinte et/ou jusqu’à l’absence de signe d’activité de la maladie. Un traitement continu est possible en cas de bonne réponse au traitement.
Effets indésirables : la plupart sont oculaires (douleurs, hyperhémies, augmentation de la pression intraoculaires, décollement du vitré, hémorragies rétiniennes, troubles visuels, corps flottants vitréens, hémorragies conjonctivales, sécheresse oculaire, prurit). Pour les non oculaires, il s’agit essentiellement de céphalées, de rhino-pharyngites et d’arthralgies.
Conservation : au réfrigérateur entre 2 et 8 °C. Avant utilisation, l’emballage scellé peut être conservé à une température ne dépassant pas 25 °C jusqu’à 24 heures. Le produit ne doit pas être utilisé si l’emballage est endommagé.
À savoir : risque de troubles visuels temporaires pouvant affecter l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines.
Tériparatide (Forstéo)
Biosimilaires : Livogiva, Movymia, Sondelbay, Terrosa.
Mécanisme d’action : le tériparatide est un polypeptide correspondant à la séquence active de la parathormone humaine endogène (PTH). La PTH représente le principal régulateur du métabolisme phosphocalcique au niveau osseux et rénal. Cela comprend la stimulation de la formation osseuse par des effets tant directs (activation des ostéoblastes) qu’indirects (augmentation de l’absorption intestinale du calcium ainsi que de la réabsorption tubulaire du calcium et de l’excrétion rénale des ions phosphates).
Indications : dans le traitement de l’ostéoporose chez les patients adultes à risque élevé de fracture (ostéoporose post-ménopausique et ostéoporose masculine) ainsi que dans l’ostéoporose cortisonique en cas de corticothérapie au long cours et de risque élevé de fracture. Dans toutes ces indications, le remboursement est subordonné à l’existence d’au moins deux fractures vertébrales.
Contre-indications : il s’agit de la grossesse/allaitement, d’une hypercalcémie pré-existante, d’une insuffisance rénale sévère (prudence en cas d’insuffisance rénale modérée), de maladies métaboliques osseuses autres que l’ostéoporose primitive ou cortisonique, d’une élévation inexpliquée des phosphatases alcalines ou encore de tumeurs osseuses malignes (dont les métastases osseuses).
Posologie adulte : 20 µg une fois par jour, par voie sous-cutanée (cuisse ou abdomen).
Effets indésirables : il s’agit essentiellement de nausées, douleurs dans les membres, crampes musculaires, céphalées et sensations vertigineuses. Des épisodes d’hypotension orthostatique transitoires (4 heures après l’injection) ont été observés lors d’essais cliniques.
Conservation : au réfrigérateur entre 2 et 8 °C. Le stylo doit être remis au réfrigérateur immédiatement après utilisation.
À savoir : le traitement ne doit pas dépasser 24 mois (durée totale cumulée) et ne doit pas être renouvelé. Cela en raison d’une potentielle augmentation du risque d’ostéosarcome. Les patients doivent être supplémentés en calcium et vitamine D si leurs apports alimentaires sont insuffisants. À la fin de la séquence d’administrations, le relais doit être assuré par un bisphosphonate (alendronate, risédronate, acide zolédronique) ou par du dénosumab. L’administration de tériparatide pouvant entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie, il est conseillé de procéder à un prélèvement sanguin au moins 16 heures après la dernière injection.
Similaire mais pas strictement identique
- Un médicament biosimilaire est un médicament qui, comme tout médicament biologique, est produit à partir d’une cellule, d’un organisme vivant ou dérivé de ceux-ci.
- Il peut exister des différences mineures entre un biosimilaire et le médicament biologique de référence (et d’autres biosimilaires) liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication.
- Son efficacité et ses effets indésirables sont équivalents, à ceux de son médicament biologique de référence.
- Son AMM répond à des exigences réglementaires strictes afin de démontrer que sa qualité pharmaceutique, son efficacité et ses effets indésirables sont cliniquement équivalents à ceux du médicament biologique de référence.
- Il est possible de changer un médicament biologique par un autre figurant sur la liste des médicaments biosimilaires, ce qui définit l'interchangeabilité.
Les 8 règles de base de la délivrance d’un biosimilaire
Le pharmacien doit observer une procédure très précise :
- Informer le patient de la substitution, des informations utiles associées parmi lesquelles le rappel des règles de conservation.
- Respecter les éventuelles précisions du prescripteur concernant le type de dispositif médical à privilégier : seringue préremplie, stylo prérempli, flacon.
- S’assurer que le patient possède bien le stylo adapté en cas de dispensation de cartouches.
- Coopérer à l’apprentissage du patient ou de son aidant à l’auto-administration (s’aider de factices fournis par les laboratoires).
- Mentionner sur l’ordonnance le nom du médicament effectivement dispensé.
- Aviser le prescripteur de la substitution.
- Enregistrer le nom du médicament et son numéro de lot afin de garantir la traçabilité requise pour tous les médicaments biologiques.
- Assurer la continuité de la dispensation du même médicament biosimilaire lors des dispensations suivantes.
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