Selon les déclarations effectuées auprès de l’Ordre, 434 agressions ont été commises au cours de l’année 2021 à l'encontre de pharmaciens et de leurs équipes*. Dans 152 des cas il s’agissait de vols, dans 262 autres cas d’injures et menaces, pouvant aller jusqu’à l’agression physique. Ces exactions ont conduit à 186 dépôts de plainte ; 23 déclarations portaient sur des faits perpétrés dans le cadre de l'établissement du passe vaccinal ou de la vaccination, 35 lors de la réalisation de tests antigéniques.
Si une baisse de 26 % est constatée par rapport à 2020, année qui avait connu une flambée de violence exceptionnelle dans les officines dans le contexte de la gestion de la crise sanitaire, le niveau reste supérieur aux années précédant la pandémie, note Alain Marcillac, référent sécurité pour le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et titulaire à Châtillon (Hauts-de-Seine). Violences physiques, mais aussi verbales, menaces de mort… Ces faits en recrudescence ont amené plusieurs fois l’Ordre à se constituer partie civile. Les auteurs ne reculent devant rien, déplore-t-il, citant le cas d’une patiente venue pour un TAG, mais dont les droits n’étaient pas à jour. « Elle a tout simplement mis la pharmacie à sac. » Alain Marcillac note également l’émergence d’un nouveau phénomène : la multiplication des violences sexistes à l’encontre d’une profession très féminisée.
Dans tous les cas d’agressions ou d’actes de malveillance, l’instance ordinale incite les pharmaciens à effectuer un signalement. « Cette remontée de terrain est en effet indispensable pour pouvoir accompagner les pharmaciens et alerter les pouvoirs publics. »
* Rapport d'activité 2021.
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