Dans quelles situations cliniques ?

Publié le 10/11/2022

Médicaments « procoagulants »Ils sont utilisés dans le cadre d’une thérapeutique substitutive préventive ou curative des événements hémorragiques ; au premier chef les hémophilies.Parmi les nouveautés, citons Idelvion, indiqué dans l’hémophilie B (facteur IX recombinant), qui présente l’avantage d’une demi-vie prolongée, ce qui allège le schéma posologique en prophylaxie au long cours (injections IV une seule fois par semaine).Une autre innovation intéressante est représentée par Hemlibra (disponible en ville) qui mime l’action du facteur VIII et qui s’injecte par voie sous-cutanée.Médicaments anticoagulants/antithrombotiquesL’objectif est d’obtenir une hypocoagulabilité suffisante tout en minimisant le risque hémorragique. - Les héparines sont utilisées : en prévention des accidents thromboemboliques artériels ou veineux : cardiopathies emboligènes, chirurgie vasculaire, patients alités, épuration extra-rénale… Mais aussi dans le traitement des thromboses veineuses profondes, de l’embolie pulmonaire, de l’infarctus du myocarde, des embolies artérielles extra-cérébrales, de certaines coagulopathies (coagulation intravasculaire disséminée)…- Les antivitamine K sont utilisées : en prévention des thromboses veineuses et de l’embolie pulmonaire en chirurgie de hanche ; en traitement des thromboses veineuses et de l’embolie pulmonaire et en prévention de leur récidive, en relais de l’héparine ; en prévention des complications thromboemboliques artérielles et veineuses des infarctus du myocarde et de leur récidive en cas d’intolérance à l’aspirine ; en prévention des complications thromboemboliques artérielles et veineuses en cas de cardiopathie emboligène, de prothèse biologique ou de prothèse mécanique tricuspide et en prévention des complications thromboemboliques artérielles et veineuses en cas de valvulopathie mitrale ou de prothèse mécanique mitrale ou aortique. - Les anticoagulants oraux d’action directe permettent de prévenir ou de traiter les thromboses, qu’elles soient d’origine artérielle ou veineuse. Leur objectif principal est de prévenir les complications thromboemboliques. Ils tendent de plus en plus à se substituer (sauf exception) aux antivitamine K et cela en première intention.Ils présentent l’avantage d’une utilisation à dose fixe et sans suivi biologique, ce qui requiert en revanche une observance optimale et donc une bonne éducation du patient.En pratique, ils sont indiqués en prévention des accidents vasculaires cérébraux et des embolies systémiques chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire ainsi que dans le traitement des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires et en prévention des récidives à la suite de ces dernières.- Les antiagrégants plaquettaires sont utilisés en prévention : des accidents ischémiques majeurs, en particuliers coronariens ou cérébraux, en priorité chez les athéromateux, du risque d’occlusion après pontage aorto-coronaire, mise en place de stents, chez les patients en hémodialyse chronique… En association avec les antivitamine K chez les patients porteurs d’une prothèse valvulaire et au cours des interventions coronariennes percutanées.


Source : lequotidiendupharmacien.fr