Un peu de physiopathologie

Publié le 15/03/2012
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Presque toutes les pathologies somatiques peuvent être à l’origine d’une asthénie : infectieuse, endocrinienne (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie, hyperglycémie, insuffisance rénale chronique, carence martiale...), neurologique, néoplasique, gastroentérologique, cardiovasculaire (insuffisance cardiaque par exemple), respiratoire...

Outre une cause somatique, les étiologies de l’asthénie sont diverses. Diverses causes physiologiques peuvent être mises en évidence : le manque de sommeil (horaires de travail décalés, enfants en bas âge), un surmenage professionnel qui peut aller jusqu’à l’épuisement (burn-out), des régimes restrictifs, un surentraînement physique chez les sportifs ou, a contrario, une sédentarité à l’origine d’un déconditionnement musculaire, une grossesse débutante…

Les causes médicamenteuses sont fréquentes : on peut incriminer les psychotropes (neuroleptiques, antidépresseurs, benzodiazépines…), les bêtabloquants, les antihypertenseurs centraux, les antihistaminiques, les antalgiques de pallier 2 et 3 (codéine, tramadol, morphine)… Les médicaments peuvent aussi provoquer des effets indésirables engendrant de la fatigue : anémie médicamenteuse, hépatite médicamenteuse par exemple.

La fatigue peut aussi représenter la première plainte d’un trouble psychique tel que dépression ou anxiété. En effet, dans la dépression, la fatigue témoigne d’un ralentissement psychomoteur et peut être plus caractéristique que la tristesse. Elle apparaît alors en général dès le lever.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2906