Changement de tempo dans les soirées étudiantes.
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, les conférences des directeurs d'établissements (grandes écoles, université, arts et métiers, ingénieurs) ainsi que les associations étudiantes ont signé une charte nationale pour mieux encadrer et sécuriser les événements festifs (intégration, soirées).
Outre des faits ou soupçons de bizutage ces dernières années (malgré l'interdiction*), deux décès tragiques ont convaincu les parties de changer de braquet. Jean-Baptiste Pignède, un étudiant de 18 ans en deuxième année de médecine à la faculté de Lille, avait été retrouvé mort noyé dans un étang après une soirée étudiante en 2015. L'an passé, David Marret, étudiant en dentaire à Rennes, est décédé lors d'un week-end d'intégration. Les tests avaient révélé une alcoolémie de 3,7 grammes d’alcool par litre de sang.
Premier secours
Il n'est pas question d'interdire l'organisation de soirées étudiantes. Mais pour renforcer la sécurité, les établissements et les associations s'engagent collectivement à préparer et à encadrer en amont l'événement. Côté formalités, les « corpos » devront remplir une fiche détaillant au maximum la soirée : noms du président et des organisateurs, formation validée à l'organisation d'événements festifs, sensibilisation à la consommation de substances psychoactives, type de lieu (bar, discothèque, université, salle privée…), nombre de personnes attendues, licence de vente d'alcool (catégorie et détenteur), quantité d'alcool prévue, activités programmées ou encore budget.
Mais surtout, un chapitre est consacré à la sécurité. Les organisateurs sont-ils titulaires d'un certificat prévention et secours civiques de niveau 1 ? Des secouristes, agents professionnels et personnels universitaires seront-ils présents ? Avec quels effectifs ?
Pour Clara Bonnavion, présidente de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), cette charte est équilibrée et va dans le bon sens. « C'est une collaboration d'égal à égal, il ne faudrait pas entrer dans une démarche paternaliste de la part de la fac », souligne-t-elle, en espérant que les doyens joueront pleinement leur rôle. « L'université peut proposer des formations aux premiers secours, suggère-t-elle, mais aussi accorder des moyens matériels et financiers pour organiser par exemple des navettes retour des soirées. »
* Selon le Code pénal, amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l'alcool de manière excessive lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
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