Info/Intox : ce qu’il faut savoir sur le site Internet de l’officine

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Publié le 27/11/2025

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Encore perçu comme un gadget ou un luxe réservé aux grandes enseignes, le site Internet de l’officine s’impose comme un outil de visibilité et de service. Entre idées reçues et fausses informations, debunking par des experts.

Crédit photo : Pharmonweb

« Un site, c’est trop cher » → Faux

Le coût n’est plus un mur : l’offre s’est mutualisée et industrialisée. « Les pharmacies veulent proposer du click & collect, du conseil et du contenu santé sans supporter seules les coûts de développement. Mutualiser, c’est réduire les coûts et harmoniser les pratiques », souligne Olivier Verdure, directeur de Pharmonweb.

« Les patients n’y vont pas » → Faux

Les usages progressent (recherche d’infos, horaires, services, avis, ordonnances, RDV). « Le patient apprécie la réactivité du digital tout en bénéficiant d’un accompagnement humain », observe Mélanie Dieu, responsable marketing digital chez Giphar. Un site vivant capte la demande locale et génère des visites qualifiées en officine.

« C’est inutile sans e-commerce » → À nuancer

Un site “service” suffit souvent : vitrine claire, ordonnances, prise de RDV, infos pratiques, click & collect selon sa maturité. « Beaucoup de titulaires voient encore la vente en ligne comme une contrainte. Or, c’est un prolongement du comptoir, pas une rupture », rappelle Thierry Miquel, DSI de Giropharm. L’essentiel est d’inscrire l’outil dans le parcours patient.

« C’est réservé aux grandes enseignes » → Faux

Les indépendants montent en puissance avec des modèles adaptés. « Le numérique doit rester un levier de drive-to-store : on commande en ligne, mais on vient chercher son produit, on échange, on renforce la relation », insiste Grégoire Vergniaud, directeur de la communication chez Totum Pharmaciens. L’enjeu : visibilité locale et continuité du conseil, quelle que soit la taille de l’officine.

« C’est chronophage pour l’équipe » → À nuancer

Le temps gagné dépend de l’intégration et des routines. « Nous privilégions un modèle mutualisé et accompagnant : référencement local, contenus validés, formation et support pour que le digital s’intègre naturellement à la vie de la pharmacie », explique Arnaud Imerglik, directeur des Technologies et de l’innovation d’Aprium Pharmacie. Un référent, quelques créneaux dédiés et des process simples (préparation, retrait, réponses aux avis) font la différence.

P. C.-Ch.