Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitementLes bêta-bloquants sont contre-indiqués en cas d’insuffisance cardiaque non contrôlée, de bradycardie importante, d’asthme, de BPCO et d’hypotension artérielle. Les agonistes alpha 2 adrénergiques ne doivent pas êtres utilisés en cas d’antécédents de pathologies cardiovasculaires sévères ou instables non contrôlées. Les corticoïdes sont contre-indiqués en cas de glaucome ; leur administration prolongée impose une surveillance régulière de la pression intra-oculaire.Effets indésirablesLes effets indésirables systémiques des principes actifs administrés en collyre ou en pommade ophtalmique sont considérés, par analogie, comme pouvant être identiques à ceux induits après administration par voie générale ; en pratique, leur survenue est rare, mais néanmoins toujours possibles.Certains types d’effets toxiques doivent être connus :- Anesthésiques de contact : ces produits ne doivent pas être utilisés de manière prolongée en raison de leurs effets toxiques, comme une hypoesthésie cornéenne, un retard à la cicatrisation ou une kératite neuroparalytique avec risque d’opacification définitive. Attention donc à l’automédication incontrôlée.- Antibiotiques : réactions allergiques. Les aminosides sont les antibiotiques le plus souvent responsables de phénomènes toxiques.- Mydriatiques et cycloplégiques : risque de fermeture de l’angle iridocornéen (glaucome aigu), de réactions d’irritation et à d’allergies locales.- Antiglaucomateux : les médicaments du glaucome peuvent, comme tout collyre, induire des réactions allergiques rapides, quelques jours après le début du traitement. Il faut aussi connaître l’existence de réactions subaiguës ou retardées qui, pour des raisons mal connues, ne surviennent qu’après plusieurs mois de traitement. La manifestation la plus grave se manifeste par des réactions inflammatoires chroniques pouvant conduire à une fibrose de toute la surface cornéoconjonctivale ; elle peut survenir de nombreuses années après le début du traitement.- Corticoïdes et anti-inflammatoires : ces produits exposent à un risque d’augmentation de la pression intraoculaire et à un possible effet cataractogène. Les corticoïdes peuvent aggraver les infections herpétiques et fongiques superficielles ainsi que retarder la cicatrisation épithéliale cornéenne. Des cas de kératite chronique ont été également décrits avec ces derniers.Quelques effets indésirables spécifiques :- Bêta-bloquants : bradycardie (moins de 50 battements/min), arythmie, hypotension artérielle, syncope, syndrome de Raynaud, dyspnée d’effort, toux, céphalées, fatigue, étourdissement, syndrome sec oculaire, dyspepsie, diminution de la libido…Attention : risque de bronchoconstriction chez les patients atteints d’asthme ou de BPCO.- Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique : altération du goût (dysgueusie), paresthésies, céphalées.- Alpha-2 adrénergiques : rougeur oculaire, céphalées, asthénie, sécheresse buccale, somnolence, vertiges.- Parasympathomimétiques : myosis, spasmes transitoires de l’accommodation, augmentation de la sécrétion lacrymale, vasodilatation conjonctivale.- Prostaglandines : céphalées, prurit oculaire, hyperhémie conjonctivale, hypertrichose (augmentation de la quantité de cils), allongement des cils, hyperpigmentation de l’iris (en cas d’iris clair), pigmentation cutanée périoculaire (plus fréquente chez les patients à la peau foncée).- Anti-inflammatoires non stéroïdiens : manifestations allergiques chez les sujets atopiques (crise d’asthme, œdème de Quincke).
Vigilance requise !
Publié le 06/10/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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