Les anticorps monoclonaux se fixent sur certains déterminants hyperexprimés à la surface des cellules tumorales, le plus souvent des récepteurs de facteurs de croissance ou bien certains antigènes présents à la surface des lymphocytes. Le trastuzumab déruxtécan, qui vient d’être mis sur le marché, est un anticorps conjugué. Il associe un anticorps monoclonal ciblant HER2, un « linker » (agent de liaison) stable dans la circulation générale et clivé spécifiquement au niveau de la cellule tumorale et un inhibiteur de topoisomérase-1 dérivé de l’exatécan, un puissant cytotoxique. L’idée étant de maximiser l’exposition des cellules tumorales à la chimiothérapie tout en minimisant les effets indésirables sur les tissus sains.
Les inhibiteurs de protéines kinases (tyrosine et sérine/thréonine kinases) interfèrent avec diverses voies de transduction de signaux intracellulaires, perturbant l’expression de certains gènes ou activant l’apoptose (mort cellulaire).
À noter l’arrivée récente et des inhibiteurs de PARP, un système de réparation des cassures dans l’ADN, indispensable aux cellules tumorales déficientes en BRCA. Les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire lèvent l’inhibition de la réponse immune cytotoxique spécifique pouvant être induite par les cellules tumorales ; ils permettent ainsi le rétablissement des capacités fonctionnelles des lymphocytes T. Aucun biomarqueur ne prédit aujourd’hui correctement leur efficacité. Ces produits sont à l’origine de réponses de très longue durée.
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