Sécurité sanitaire

Cinq perturbateurs endocriniens expertisés

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Publié le 12/10/2017
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Dans le cadre de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) évalue chaque année 5 substances suspectes.
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Crédit photo : phanie

En 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a expertisé cinq substances chimiques suspectées d’être perturbateurs endocriniens (PE). IL s'agit du TMBPF (4,4’-méthylènedi-2,6-xylénol), du triclocarban, du RDP (tétraphényl m-phénylène bis (phosphate)), du dicyclopentadiène et du sulfate d’étain. Après analyse de la littérature, l’Anses tente de tirer de conclusions et/ou émet des recommandations pour l'Europe. Notamment, la tenue de nouvelles études pour mieux cerner la toxicité de ces substances.

Le TMBPF

Il intervient dans la fabrication de résine époxy qui sert de revêtement de certains emballages métalliques pour denrées alimentaires. Les études ne permettent pas de soulever un effet PE, mais le TMBPF pourrait agit comme antagoniste des récepteurs aux androgènes. L’Anses recommande que des études allant dans ce sens soient requises par l’Agence européenne des substances chimiques (ECHA).

Le RDP

Il est utilisé comme retardateur de flamme (meubles rembourrés, etc.). Il pourrait avoir un effet neurotoxique, sur les glandes surrénales et sur le développement. L'Agence propose de soumettre la substance à une évaluation européenne.

Le triclocarban

Il est utilisé en tant qu’antibactérien et antifongique, aurait un possible effet PE. La substance est proposée à une évaluation européenne (dans le cadre de REACH).

Le sulfate d’étain

Il est utilisé dans l’industrie de construction (préparation ciment) et chimique. Il pourrait avoir un effet cancérogène et sur la reproduction, mais de nouvelles études ont été demandées au déclarant, avant de procéder à l’évaluation du produit.

Le Dicyclopentadiène

Il est utilisé comme intermédiaire de synthèses dans la fabrication de polymères. des effets reprotoxiques sont suspectés, mais de nouvelles études ont été demandées au déclarant, avant de procéder à l’évaluation du produit.

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3379