À la Guadeloupe et à la Martinique, un sirop à base d'herbe à pic (une plante de la famille des astéracées qui pousse aux Caraïbes et en Amérique centrale) voit ses ventes exploser depuis que son concepteur a déclaré son produit efficace contre le Covid-19.
Depuis quelques jours, le sirop Virapic est en rupture de stock dans plusieurs officines martiniquaises et guadeloupéennes. Selon la chaîne de télévision locale « Guadeloupe la première », des pharmacies de l'île en écoulent en ce moment plus de 70 unités par jour contre une dizaine habituellement. Si ce sirop est utilisé depuis des décennies pour ses vertus supposées contre la toux, la grippe ou la fièvre, les ventes atteignent un niveau inédit dans les Antilles depuis que le Dr Henri Joseph, inventeur du Virapic et fondateur du laboratoire qui le produit, a révélé les résultats des recherches qu'il a menées pour connaître l'efficacité de son produit contre le Covid-19. Selon ses travaux, les extraits de l'herbe à pic seraient capables de stopper la réplication des virus à ARN chez une personne infectée en agissant sur les cellules hôtes du virus. Il n'aura fallu que quelques heures après l'annonce de ces résultats pour que des patients se précipitent chez leur pharmacien afin d'acheter le produit. Si aucune étude scientifique solide n'a encore été menée pour conforter les observations du Dr Joseph, le bon coup commercial, lui, ne fait déjà plus aucun doute.
L'engouement pour le Virapic a aussi été constaté en Guyane, poussant la directrice de l'agence régionale de santé (ARS) locale, Clara de Bort, à s'exprimer sur le sujet sur le plateau de « Guyane la première ». « Il faut vraiment être très prudent, aucune étude scientifique n'a encore été faite, précise-t-elle. Il serait très dangereux de se reporter sur des molécules dont l'efficacité n'a pas été prouvée et se détourner du vaccin. (Le Virapic) n'est pas un médicament, c'est un complément alimentaire », a-t-elle également rappelé.
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