Un vaccin nasal contre le Covid, développé par une start-up française basée à Tours, la société Lovaltech, vient de franchir une nouvelle étape dans son développement. En effet, les bons résultats des essais menés chez l’animal permettent aujourd’hui aux chercheurs de commencer les essais chez l’Homme. L’essai clinique, baptisé Mucoboost et mené par le CHU de Tours et l’ANRS-MIE, va ainsi démarrer sa phase I fin avril 2025. Il inclura 36 volontaires en bonne santé, âgés de 18 à 55 ans, qui évalueront trois niveaux de doses du vaccin intranasal. « L’objectif est d’évaluer la tolérance et la réponse immunitaire chez les participants afin de déterminer la dose recommandée pour la phase II, qui devrait débuter en 2026. Pour cette seconde phase, 202 volontaires sains seront requis », précisent les chercheurs.
Le candidat vaccin nasal anti-SARS-CoV-2, qui est constitué de la protéine Spike et de protéines virales non soumises à mutation, serait protecteur quelles que soient les mutations virales et la souche de coronavirus circulante.
Une réussite chez l’animal
Le vaccin a été testé avec succès chez des modèles animaux murins, à raison de deux administrations par voie nasale espacées de 3 semaines. Tout d’abord, il a induit une forte réponse immunitaire humorale (des IgA efficaces sur les différents variants de SARS-CoV-2) et cellulaire, au niveau des cavités nasales et des poumons des animaux. Son efficacité a également été vérifiée en termes de survie et d’absence de signes cliniques : « Après vaccination et infection, 100 % des individus ont survécu, et aucun signe clinique (détresse respiratoire, perte de poids…) n’a été observé, à la différence du groupe non vacciné et infecté », se réjouissent les chercheurs. De plus, le vaccin candidat a été testé en termes de contagiosité sur le modèle hamster syrien, qui restitue la physiopathologie humaine du Covid-19, et les résultats sont sans appel : « Les animaux vaccinés et infectés ne montrent aucune charge virale pulmonaire et nasale détectable, à l’inverse des animaux infectés non vaccinés présentant de fortes quantités d’ARN viral dans les poumons et les cavités nasales », poursuivent-ils. Ces résultats, très prédictifs de l’efficacité d’un vaccin sur l’humain, permettent de conclure à l’abrogation totale de la contagiosité entre individus.
Techniquement, le vaccin sera administrable à l'aide d'un petit adaptateur placé au bout d'une seringue sans aiguille permettant une bonne diffusion au sein de la cavité nasale. « Un dispositif de spray adapté à ce vaccin et à l’humain est également en cours d’évaluation », rapportent les chercheurs.
À terme, ce vaccin s’adresserait aux populations non vaccinées pour protéger contre les formes graves et modérées du Covid-19 et servirait également de rappel vaccinal pour la population déjà vaccinée afin d’éviter la transmission de la maladie.
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