Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs a identifié et mené des tests sur une nouvelle molécule, qui constitue un espoir solide vers le développement d’un nouvel antibiotique qui n’altère pas le microbiote et limite l’apparition de résistances.
Bonne nouvelle sur le front de l’antibiorésistance. Un consortium* de chercheurs a identifié une molécule capable de « désarmer » les bactéries pathogènes, sans dommages pour le microbiote de l’hôte. Les résultats ont été publiés dans la revue « Nature communications ». Des scientifiques de l’INRAE ont d’abord identifié une protéine nommée « Mfd », produite par toutes les bactéries et qui remplit deux fonctions. Elle constitue, d’une part, un facteur de virulence indispensable pour résister au système immunitaire de l’hôte et, d’autre part, elle engendre des mutations spontanées et aléatoires dans le génome bactérien, ce qui « augmente la capacité des bactéries à développer des résistances », expliquent les chercheurs. Le consortium s’est ensuite constitué puis, au sein d’une banque de données disposant des informations de 5 millions de molécules, a identifié une candidate prometteuse, capable de se fixer sur Mfd et d’interdire son activation. À la suite de tests in vitro puis in vivo sur des modèles insectes et murins, les chercheurs ont montré que cette molécule diminuait la quantité de bactéries pathogènes dans les organes infectés, sans occasionner de dommages au microbiote de l’hôte. Une compétence bienvenue, tandis que la plupart des antibiotiques utilisés chez l’homme ne font pas la différence entre bactérie pathogène et bactérie commensale. La molécule s’est notamment montrée efficace sur des souches bactériennes « résistantes aux traitements actuels et issues de patients hospitalisés. » Ce n’est pas tout. Le mode d’action de la molécule lui conférerait aussi la capacité de réduire la fonction de Mfd en tant que facteur de mutation. En d’autres termes, elle réduirait la capacité des bactéries à développer une résistance aux antibiotiques. D’une pierre deux coups, donc. Deux brevets ont déjà été déposés et les équipes travaillent désormais sur l’optimisation de ces travaux afin de mettre au point un médicament à destination de la santé humaine.
*INRAE, CNRS, Université Paris Saclay et INSERM.
Recherche fondamentale
Un antibiotique respectueux du microbiote à l’étude
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Publié le 29/04/2025
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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