Selon l'étude internationale COVIDSurg, publiée dans la revue scientifique « Anaesthesia », un délai d'au moins 7 semaines doit être respecté entre le début d'une infection par le SARS-Cov-2 et la programmation d'une opération de chirurgie.
Comme le révèlent ces travaux menés par près de 15 000 chirurgiens exerçant dans 116 pays, le risque de mortalité post-opératoire est 2,5 fois plus important chez les patients ayant récemment contracté le Covid-19. « Dans la mesure du possible, la chirurgie doit être retardée d'au moins 7 semaines après une infection par le SARS-CoV-2 », suggèrent donc les auteurs de cette étude, qui ajoutent que les patients présentant des symptômes persistants 7 semaines après le diagnostic devraient pouvoir bénéficier « d'un délai supplémentaire ».
Pour déterminer le délai adéquat entre le début de l'infection et une opération de chirurgie, des patients ayant subi une chirurgie élective ou d'urgence en octobre 2020 ont été inclus. Les patients atteints d'une infection pré-opératoire par le SARS-CoV-2 ont été comparés à ceux ne présentant pas d'infection antérieure. Alors que la mortalité à 30 jours chez les patients sans infection était de 1,5 %, elle était supérieure à ce chiffre pour les patients avec infection qui ont été opérés entre 0 et 6 semaines après contamination. En revanche, le taux de mortalité post-opératoire des patients ayant contracté le Covid-19 est simillaire à celui des patients sans infection lorsqu'un délai de 7 semaines est respecté.
Toujours selon l'étude, ce sont les hommes de plus de 70 ans qui sont le plus à risque de décès post-opératoire après infection par le SARS-CoV-2, même si toutes les catégories de patients sont potentiellement concernés, qu'ils aient développé une forme symptomatique ou non. Ces résultats confirment qu'il serait plus prudent d'attendre avant de faire subir à un patient une opération de chirurgie non vitale si ce dernier a été touché par le Covid-19. « Nous souhaitons que les conclusions de cette étude soient prises en compte par les pouvoirs publics », demande désormais le Dr Alexis Arnaud, chirurgien pédiatrique au CHU de Rennes, qui a présenté ces travaux.
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