Crésomycine. Tel est le nom de cet antibiotique élaboré par des chercheurs de l’université américaine Harvard. Selon leur étude, publiée dans « Science » le 16 février et repérée par « Le Quotidien du médecin », la crésomycine serait capable de contourner diverses formes de résistance aux antimicrobiens pouvant rendre l’arsenal actuel inefficace. Elle s’est notamment révélée active in vitro et in vivo (souris) contre des bactéries à la fois Gram négatif et Gram positif, y compris des souches multirésistantes de Staphylococcus aureus, d’Escherichia coli et de Pseudomonas aeruginosa. Au cours de leurs travaux, les scientifiques ont notamment constaté que dix des souris infectées par une souche de Staphylococcus aureus létale à 90 % avaient survécu sept jours après la prise du traitement. En comparaison, dans le groupe témoin, neuf des dix souris infectées sont décédées dans les 48 heures.
Alors que l’antibiorésistance est un sujet de préoccupation mondial et que la recherche en infectiologie patine, cette découverte suscite beaucoup d’espoir. « Environ 1,27 million de décès sont attribués dans le monde à la résistance aux antimicrobiens pour la seule année 2019 et une prévision de 2016 projette au moins 10 millions de décès en 2050 en l’absence de mesures efficaces », rappellent les auteurs de l’étude. Ces derniers pensent néanmoins que leurs travaux sur la crésomycine ouvrent des perspectives encourageantes pour l’avenir. « Nous croyons que nos résultats présagent favorablement de la découverte future d’agents antibactériens largement efficaces contre l’antibiorésistance », estiment-ils en effet.
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