À la lumière des données disponibles, le comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) estime qu'il est impossible d’établir un lien entre la prise de médicaments de la classe des analogues de GLP-1 (glucagon-like peptide-1) et la survenue de cancers de la thyroïde.
En France, plusieurs agonistes des récepteurs du GLP-1 sont utilisés pour traiter le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé et sont autorisés pour le traitement de l'obésité et du surpoids sous certaines conditions : liraglutide (Victoza, Saxenda, Xultophy), semaglutide (Ozempic), exenatide (Bydureon, Byetta) et dulaglutide (Trulicity). Suite à la publication d'une étude française évoquant un lien potentiel entre cette classe de médicaments et la survenue de cancers de la thyroïde chez les patients atteints de diabète de type 2, l'ANSM a demandé au PRAC de surveiller l'utilisation des agonistes des récepteurs du GLP-1, afin de savoir si ce risque était avéré ou non.
Comme l'explique l'ANSM, le PRAC « a examiné les données de la littérature publiée, y compris d’autres études observationnelles, ainsi que les données cumulatives qui comprennent des données non cliniques, cliniques, et post-commercialisation ». Après analyse de tous ces éléments, le PRAC considère « qu'aucune mise à jour du RCP (résumé des caractéristiques du produit) et de la notice n'est justifiée ». Le comité de pharmacovigilance de l'EMA ajoute cependant que le risque de cancers de la thyroïde lié à la prise de ces médicaments « reste étroitement surveillé dans l’attente de nouvelles données ».
À noter qu'aux États-Unis, l'agence de sécurité du médicament (FDA) a décidé de contre-indiquer les analogues de GLP-1 « chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer médullaire de la thyroïde », ainsi que chez les patients « présentant une néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (NEM2), en raison notamment de données animales dont la pertinence chez l’homme reste incertaine ».
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