Oui ou non, le GEMME se prononce-t-il en faveur d'un droit de substitution pour les biosimilaires en ville ? C'est pour enfin trancher sur l'opportunité d'une telle mesure que les génériqueurs viennent d'adopter le principe d'une vaste étude. La décision a été prise le 15 mars dernier par le comité directeur de l'association. « L'idée est d'évaluer l'impact potentiel de la substitution biosimilaire par les pharmaciens d'officine sur le marché français à court, moyen et long terme », explique Christophe Delenta, vice-président de la commission biosimilaire de l'association joint par le « Quotidien ». « Sur cette question de la substitution, les discussions que nous avons au sein du GEMME ont permis de dégager des positions et des visions différentes, rappelle-t-il. Mais nous sommes d'accord sur un point : le développement des biosimilaires, qui couvrent aujourd'hui de nombreuses aires thérapeutiques, est primordial car il représente un important réservoir d'économie pour la collectivité et permet d'assurer aux patients un meilleur accès à des traitements innovants et coûteux. »
Impact à court, moyen et long termes
Dans le cadre de ce développement, la question de l'opportunité de la substitution biosimilaire est au centre des débats, confirme le GEMME. Et c'est donc pour mesurer les effets économiques et l'attitude des patients vis-à-vis de cette substitution que l'étude sera menée. Cette évaluation devra tenir compte des effets à court, mais aussi à moyen et long termes, insiste Christophe Delenta : « Il ne s'agit pas de prendre une décision qui pourrait être positive à court terme mais obérer le développement des biosimilaires à moyen et long termes. Nous voulons poser les bases d'un développement pérenne dans le temps. » Les réponses apportées par cette étude devraient ainsi permettre au GEMME d'orienter de façon ferme la position de l'association par rapport à la substitution biosimilaire. Ce qui n'est clairement pas le cas aujourd'hui…
Le choix de l'institut qui mènera l'étude - prévue pour durer 3 à 4 mois -, ainsi que le type de substitution évaluée (à l'initiation et/ou en renouvellement de traitement) seront prochainement précisés par le GEMME. Mais l'on sait déjà que l'étude concernera l'ensemble des aires thérapeutiques couvertes par les médicaments biosimilaires.
* Association des 25 industriels français du médicament générique et du médicament biosimilaire.
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