La Commission vient de publier une « communication » sur l’avenir du commerce de détail dans l’Union européenne, dans laquelle elle souhaite « libérer » ce dernier de toutes les réglementations « inutiles ou excessives » qui, selon elle, pèsent sur son dynamisme et son avenir. La Commission passe donc en revue toutes ces « contraintes ». Au détour d’un long inventaire où se mêlent garagistes, électriciens et autres restaurateurs, elle consacre quelques lignes aux médicaments OTC, saluant l’attitude des pays qui, comme le Portugal ou les pays Scandinaves, ont récemment allégé ou supprimé le monopole des pharmacies sur les OTC. Le document précise toutefois que les OTC font, dans de nombreux pays, l’objet de réglementations spécifiques justifiés par des raisons de santé.
Le responsable des affaires européennes de l’ABDA, l’association des pharmaciens allemands, a transmis le dossier à Fritz Becker. Il rappelle que la Commission, réputée pour son ultralibéralisme, considère que si les OTC étaient vendus partout, cela augmenterait l’activité économique de ce secteur. S’il n’y a pas encore de quoi s’affoler véritablement, ce document de travail appelle néanmoins les pharmaciens à la vigilance. Il leur appartiendra de rappeler les tenants et les aboutissants du concept de monopole, d’une part sur le plan sanitaire, mais aussi en matière d’activité économique : après le choc des ventes en ligne et des baisses de prix, les pharmaciens auraient du mal à se relever d’une disparition du monopole au profit d’autres secteurs de distribution. Et, rappelle l’ABDA, la Commission adore harmoniser les règlements économiques… mais toujours dans le sens des pays les plus libéraux.
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