Où est la logique ? Sur les quelque 4 milliards d’économies demandées à la branche maladie, près de la moitié porte sur le médicament, affirme le LEEM (Les entreprises du médicament).
Les baisses de prix sur les spécialités pharmaceutiques et les dispositifs médicaux, le développement des génériques et des biosimilaires, la contribution au fonds de financement de l’innovation thérapeutique et les remises doivent rapporter 1,430 milliard d’euros. Les industriels pensent, eux, que leur contribution sera en réalité supérieure.
Patrick Errard, président du LEEM, estime ainsi que l’addition s'élèvera plutôt à 1,7 milliard d’euros, remises incluses. Erick Roche, président du GEMME, évalue pour sa part la contribution du médicament dans le PLFSS à environ 1,9 milliard d'euros. De plus, selon lui, les 340 millions d’euros d’économies attendues grâce aux génériques comprennent également des baisses de prix sur ces médicaments, dont le niveau ne serait pas encore fixé.
Quoi qu’il en soit, Patrick Errard déplore la « mécanique de rabot » mise en place par le gouvernement ces dernières années (« le Quotidien » du 6 octobre). Pour le président du LEEM, les objectifs d’évolution des dépenses de médicaments sont « irréalistes au regard des innovations thérapeutiques sans précédent qui sont sur le point d’être mises à disposition des patients ». Il estime que certains mécanismes de régulation prévus dans ce PLFSS « tournent le dos à l'innovation » et risquent de « freiner l'accès aux médicaments innovants ».
Erick Roche pointe, lui, un manque d’ambition pour le générique dans ce PLFSS, une opacité sur le calcul de l’ONDAM*, un manque de concertation avec les pouvoirs publics et une absence de règles, notamment sur les biosimilaires ou l’encadrement des remises. « Le générique, c’est une économie qui se dégrade avec des contraintes qui augmentent », regrette le président du GEMME.
*Objectif national des dépenses d’assurance maladie.
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