TANDIS QUE la contrefaçon de médicament prend de l’ampleur, l’Académie de pharmacie vient de plancher, lors d’une récente séance, sur l’apport des sciences analytiques dans la lutte contre ce fléau. La résonance magnétique nucléaire (RMN), par exemple, représente une excellente méthode pour l’analyse des constituants d’un produit, et donc des contrefaçons. La spectrométrie ou encore la chromatographie sont également utilisées. « La question principale à laquelle les laboratoires doivent répondre est l’évaluation de la qualité du produit analysé et du risque qu’il peut présenter pour le patient », souligne l’Académie. Au-delà des techniques analytiques, une coordination des laboratoires de contrôle nationaux semble également nécessaire. Des programmes sont d’ailleurs mis en place au niveau européen afin de coordonner les actions et optimiser les ressources face à l’afflux de produits à analyser et la diversité des types de contrefaçon observés.
Multiplicité des produits contrefaits, mais aussi des pays touchés. « Aujourd’hui, nous assistons à une amplification géographique de la contrefaçon qui s’étend dans le monde entier », explique l’Académie. Selon l’OMS, 1 médicament sur 10 vendus sur la planète serait une contrefaçon, et toutes les classes pharmaceutiques peuvent être concernées. « Des médicaments traitant des maladies graves (cardio-vasculaires, cancers, maladies infectieuses) peuvent être falsifiés et représentent un véritable danger pour la santé des patients, outre la présence de substances toxiques, ces médicaments peuvent être inactifs et entraîner des effets indésirables majeurs », indique l’Académie, qui ajoute : « Ces faux médicaments peuvent remettre en cause la confiance des patients dans le système de santé, il s’agit d’un problème éthique majeur contre lequel l’industrie pharmaceutique s’engage aux côtés des pouvoirs publics internationaux. »
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