La Société française de dermatologie pédiatrique (SFDP) alerte sur les pratiques de certains instituts de beauté dédiés aux jeunes enfants. Des centres qui pratiquent des actes et utilisent des produits qui ne sont pas sans risque pour les plus jeunes.
À plusieurs reprises, la SFPD a été interpellée ces derniers temps sur la multiplication du nombre d’instituts de beauté spécialement destinés aux enfants. Les actes qui y sont pratiqués ne présentent pas toujours d’utilité pour ce type public et peuvent même comporter des risques. « En dehors de maladies dermatologiques, la peau de l’enfant est une peau qui n’est ni trop sèche, ni trop grasse, ni rouge, ni ridée, et qui ne nécessite rien d’autre pour son entretien courant qu’une toilette à l’eau avec un produit nettoyant doux, en rinçant et en séchant bien, afin de respecter la fonction barrière de la peau », rappelle la société savante. La SFPD ajoute « qu’il n’y a aucune “routine beauté” à conseiller chez l’enfant, en dépit de messages marketing largement diffusés. Comme tout produit, les cosmétiques doivent être utilisés correctement et avec parcimonie, afin de limiter la survenue chez l’enfant d’effets indésirables liés ou non à un mauvais usage ».
Ces instituts de beauté qui proposent des actes spécifiques pour les enfants peuvent notamment avoir recours à des produits cosmétiques contenant des ingrédients soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Le recours aux huiles essentielles, lui, est déconseillé pour les jeunes enfants et l’utilisation de « cosmétiques bio » n’est pas non plus une garantie de meilleure sécurité sanitaire car les cosmétiques ne relèvent pas la législation européenne en la matière, ni de la certification bio européenne. Par conséquent, « les logos, mentions, ou labels apposés sur ces produits ne relèvent que de certifications privées ou associatives », souligne la SFPD. Plus globalement, « il n’existe pas à ce jour de réglementation définissant les cosmétiques spécifiquement destinés à l’enfant », rappellent les dermatologues, ce qui doit donc inciter les parents à la plus grande prudence. L’utilisation de produits cosmétiques peut en effet entraîner des risques pour la santé : sensibilisation allergique, irritations non allergiques, photosensibilisation voire des conséquences néfastes sur les organes si ces produits pénètrent par la peau ou sont ingérés. « Un principe de bon sens est donc d’éviter d’appliquer sur la peau des produits qui n’y sont pas nécessaires », résume la SFPD, qui met enfin en garde « sur les conséquences psychologiques de telles pratiques sur le développement de l’image de soi chez l’enfant. L’érotisation de l’image de l’enfant est ainsi banalisée de façon préoccupante ».
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