SELON le dernier rapport de l’ONG (organisation non gouvernementale) International Policy Network, les contrefaçons de traitements contre la tuberculose et le paludisme tuent plus de 700 000 personnes chaque année, dans les pays les moins développés. Ce rapport inclut non seulement les médicaments contrefaits, mais aussi les références dont l’emballage ou les procédés de fabrication sont inappropriés, les conditions de transport et de stockage impropres à conserver l’efficacité du médicament.
L’ONG pointe du doigt le problème des mauvaises copies sous-dosées en principes actifs, créant des résistances au traitement et engendrant des décès. Elles sont très courantes dans des pays comme le Ghana, le Nigeria, le Congo, l’Angola ou le Burundi. Dans certains pays asiatiques (Laos, Cambodge, Birmanie et Vietnam), les rapporteurs ont pu vérifier que l’antipaludéen artésunate est, dans deux tiers des cas, sous-dosé. Ils soulignent aussi le problème de l’adultération de médicaments par l’ajout de substances toxiques et citent ainsi un sirop anti-toux qui a tué 84 enfants nigériens en 2008, ou l’héparine en provenance de Chine qui a tué 62 personnes aux États-Unis. Les deux produits étaient contaminés.
Ces contrefaçons, actuellement mal combattues dans la plupart des pays, concernent désormais tous les médicaments, ainsi que les dispositifs médicaux de type seringue.
Ce rapport est disponible (en anglais et en pdf) sur le site policynetwork.net.
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