Les médicaments à base de flécaïnide à libération prolongée, en tension d'approvisionnement depuis fin août, reviennent doucement sur le marché. Les pharmaciens pourront donc les dispenser de nouveau, mais ils devront faire attention à ne pas associer dans une même dispensation des formes à libération prolongée et à libération immédiate.
Depuis fin août, les antiarythmiques à base de flécaïnide à libération prolongée (LP) connaissent des tensions d'approvisionnement qui ont conduit l'agence du médicament à mettre en place des mesures exceptionnelles pour permettre aux patients de poursuivre leur traitement. Ainsi, en cas d’indisponibilité immédiate d'un médicament à base de flécaïnide prescrit, le pharmacien est autorisé à dispenser directement, sans avis médical préalable, d'autres formes de flécaïnides (notamment d'autres formes LP disponibles, ou formes à libération immédiate, ou encore préparation magistrale de flécaïnide).
À ce jour « la disponibilité des médicaments à base de flécaïnide à libération prolongée s'améliore très progressivement », annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Toutefois, du fait du retour partiel de ces formes LP, l’agence sanitaire rappelle qu'il est déconseillé d’associer dans une même dispensation des formes LP et LI (libération immédiate). « Si les spécialités disponibles ne permettent pas d'obtenir la totalité de la dose journalière prescrite, le remplacement par une spécialité LI, en 2 prises par jour, doit être privilégié, conformément aux recommandations en vigueur », préconise l’ANSM.
Par exemple, « 1 gélule 150 mg LP par jour » peut être remplacée par « 1 comprimé 100 mg LI le matin et 1/2 comprimé 100 mg LI le soir ». Ou, en dernier recours, par « une préparation magistrale Ll dont la posologie sera alors d’une gélule de 75 mg le matin et une gélule de 75 mg le soir ».
Toutefois, il est à noter que l’accès à la matière première l'acétate de flécaïnide risque d’être difficile sur les trois premières semaines de décembre. La production de préparations magistrales risque donc d’être fortement ralentie.
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