Les logiciels d’aide à la prescription ou à la dispensation doivent désormais intégrer un message d’alerte rappelant l’obligation de rechercher un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) avant d’initier un traitement par fluoropyrimidines (5-FU et capécitabine).
Les chimiothérapies à base de 5-fluorouracile (5-FU) ou de capécitabine sont indiquées dans le traitement de nombreux cancers, notamment des cancers colorectaux, du sein et ORL. Or ces médicaments peuvent entraîner des toxicités sévères chez certains patients porteurs d’un déficit d’activité en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD), une enzyme permettant la dégradation et l’élimination des fluoropyrimidines.
Afin d'éviter la survenue de ces toxicités, la prescription et délivrance des traitements par fluoropyrimidines sont subordonnées, depuis 2019, à l'obtention du résultat du dépistage d'un déficit en DPD. Ce dépistage est réalisé par une mesure de l'uracilémie (uracil plasmatique). Le prescripteur mentionne sur la prescription « résultats uracilémie pris en compte », et le pharmacien vérifie cette mention lors de la dispensation.
Selon une enquête de pharmacovigilance, les pratiques se sont bien améliorées, avec une augmentation importante du nombre de tests de dépistage, passant d'environ 6 500 tests annuels avant février 2018 à 60 000 en 2019.
De plus, « sur l’année 2020, aucun cas d’effet indésirable grave n’a été rapporté chez les patients testés et présentant un déficit total en DPD », rapporte l'enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En revanche, « deux signalements d’effets indésirables graves, attribuables à une toxicité sévère typique de ces chimiothérapies, ont été rapportés chez des patients traités par capécitabine sans que la recherche préalable d’un déficit en DPD n’ait été réalisée ».
Au regard de ces données, l'ANSM a décidé d'intégrer des pop-up d’alerte aux logiciels métiers, afin d'alerter les professionnels de santé en situation. Ce message automatique leur rappelle ainsi l’obligation de dépistage avant toute mise sous traitement.
Ça s’en va et ça revient (ou pas)
Glucagen Kit : une rupture brève
Traitement du diabète de type 2
Les analogues du GLP-1 augmenteraient le risque de fracture
Traitement de l’anémie
NeoRecormon : des tensions voire des ruptures de stock à prévoir
Bilan 2024
L’officine, toujours premier lieu de vente des compléments alimentaires