Alors que les tensions d’approvisionnement en Zypadhera (olanzapine injectable, non disponible en ville) se sont récemment aggravées, les médecins sont invités à ne plus initier de traitement et, si possible, d’envisager un relais avec les formes orales d’olanzapine (Zyprexa et génériques).
Zypadhera est antipsychotique à base d’olanzapine injectable à libération prolongée disponible uniquement à l’hôpital, indiqué en traitement de maintien chez les patients adultes schizophrènes suffisamment stabilisés par olanzapine orale. Or les tensions d’approvisionnement de ce médicament, sur ses trois dosages (210 mg, 300 mg et 405 mg), se sont aggravées depuis leur apparition en mai 2025. Le Laboratoire Cheplapharm annonce un retour à la normale à partir de septembre 2025.
Dans ce contexte, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé demande aux médecins de ne plus initier de traitement avec Zypadhera afin de préserver les stocks pour les patients déjà sous traitement. En parallèle, et c’est là que les pharmaciens d’officine sont concernés, les prescripteurs sont invités à envisager, chaque fois que cela est possible, un relais vers une forme orale d’olanzapine (Zyprexa ou génériques), ou vers un autre antipsychotique à action prolongée si une forme injectable reste nécessaire.
Cependant, le relais entre Zypadhera et l’olanzapine orale doit être conduit avec prudence. En effet, Zypadhera libère lentement l’olanzapine sur une durée prolongée pouvant aller jusqu’à six à huit mois après la dernière injection. Pour réaliser un relais par voie orale, une très faible dose d’olanzapine orale peut être initiée à la date initialement prévue pour l’injection suivante, avec une surveillance clinique attentive, en particulier durant les deux premiers mois suivant la transition. Le médecin devra ensuite adapter la posologie progressivement, selon la réponse clinique et la tolérance du patient.
Lorsque le relais s’oriente vers un autre antipsychotique, la même logique s’applique : débuter par une faible dose de la forme orale du nouveau traitement, à la date prévue pour la prochaine injection, afin d’en évaluer la tolérance et l’efficacité, avant un éventuel passage à sa forme injectable.
Enfin, compte tenu de la durée d’action prolongée du Zypadhera (jusqu’à 6 à 8 mois après la dernière injection), il est généralement préférable de privilégier un relais par l’olanzapine orale plutôt qu’un changement de molécule, surtout si un retour sous Zypadhera est envisagé ultérieurement.
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