Le nombre d'accidents de la route liés à la consommation de médicaments contre-indiqués avec la conduite automobile ne baisse pas, malgré la présence de pictogrammes sur les boîtes. Face à ce constat, le gouvernement a décidé de mobiliser les pharmaciens et les médecins afin d’informer le public sur ces pictogrammes, et de revoir la liste de médicaments concernés.
« La Sécurité routière, avec l'Agence du médicament, remet à jour la liste des médicaments qui doivent être soumis aux pictogrammes », a annoncé le délégué interministériel en charge de la sécurité routière, Emmanuel Barbe. De plus, « une campagne de sensibilisation auprès des médecins et des pharmaciens sera lancée pour qu’un rappel sur les pictogrammes soit donné aux utilisateurs de ces médicaments », dévoile-t-il. Ces décisions font suite à la publication d’une étude concluant que ces pictogrammes d'avertissement n'ont pas permis de réduire le nombre d'accidents de la route liés à ces médicaments en France (étude publiée par la revue « British Journal of Clinical Pharmacology »). « Les informations inscrites sur les boîtes de médicaments sont pertinentes, mais ça ne suffit pas », résume Emmanuel Lagarde, principal auteur de l’étude menée par l’INSERM.
Rappelons que les médicaments à risque pour la conduite représentent un tiers des médicaments sur le marché. Ils font l'objet d'une signalisation en France depuis la fin des années 1990. Un pictogramme unique, un triangle rouge sans texte et sans précision, a été remplacé à partir de 2007 par trois triangles sur les boîtes de médicaments (jaune, orange, rouge). Selon une précédente étude de l'INSERM, la prise de médicaments à risque serait responsable de 3 à 4 % de l'ensemble des accidents de la circulation en France.
Avec l'AFP.
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