Dans une tribune publiée hier dans « Le Parisien », 200 chirurgiens esthétiques demandent aux autorités d’interdire la vente d’acide hyaluronique sans ordonnance en pharmacie.
Le phénomène ne cesse de s’amplifier depuis trois ans. Des personnes n’appartenant pas au corps médical se procurent en pharmacie de l’acide hyaluronique afin de pratiquer des injections pour repulper les lèvres. Ces actes illégaux peuvent se révéler fatals pour les « patients », souvent jeunes et vulnérables, attirés par ces pratiques via les réseaux sociaux.
C’est ce dont témoignent 200 chirurgiens esthétiques signataires d’une tribune publiée hier sur le site du « Parisien » sous le titre « Arrêtons la vente libre d’acide hyaluronique ». « Nous constatons la croissance alarmante d'injections illégales au travers de complications, parfois gravissimes, que nous prenons en charge dans nos cabinets de chirurgie plastique et aux urgences des services hospitaliers », dénoncent-ils.
Selon leurs observations, ces pratiques peuvent causer des complications souvent irréversibles. « Dans les cas les plus graves, elles ont pu conduire à des septicémies, des gangrènes et des hospitalisations en réanimation, engageant le pronostic vital de jeunes patients. » Jamais en quarante d’ans de pratique, de telles complications n’avaient été recensées en France, affirment les signataires de la tribune. « Les victimes sont parfois défigurées à vie et brisées psychologiquement. Elles n'osent porter plainte, car souvent victimes de menaces physiques », s'alarment-ils. Parfois, les personnes, y compris des mineures, s’injectent-elles mêmes le produit suivant des tutos sur Internet.
Devant la gravité des dangers encourus par ces dérives, les praticiens réclament que la vente d’acide hyaluronique ainsi que des autres produits de comblement injectables soit strictement contrôlée. Pour eux, la délivrance doit être réservée aux médecins habilités à pratiquer ces actes.
Cette alerte ne doit pas faire oublier que, d'ores et déjà, l'injection d'acide hyaluronique comme de toxine botulique, considérée comme une effraction cutanée, est strictement encadrée. « Elle n'est autorisée qu'aux médecins », rappelle la DGCCRF.
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