Des coureurs cyclistes professionnels utiliseraient des médicaments contenant de la lévothyroxine pour perdre du poids et améliorer leurs performances, parfois en association avec de la cortisone, selon un média néerlandais.
Ce sont des coureurs eux-mêmes qui ont donné l'alerte et informé le média « WielerFlits », un site néerlandais spécialisé sur le cyclisme. Des membres du peloton international consommeraient de la lévothyroxine, médicament pourtant indiqué seulement dans l'hypothyroïdie. Selon un coureur qui a témoigné anonymement, « ce produit permet de perdre facilement quelques kilos et donc de manger plus. Normalement, la perte de poids engendre une perte de puissance, mais avec Thyrax (nom commercial de la lévothyroxine aux Pays-Bas, ndlr), vous pouvez développer plus de watts par kilogramme », explique-t-il. Selon lui, la prise de lévothyroxine « vous fait voler ». Autrement dit, elle permet d'améliorer sensiblement les performances des coureurs. Ces derniers y auraient recours, non pas avant les compétitions, mais lors de leurs stages d'entraînement. Des périodes durant lesquelles ils effectuent une intense préparation physique afin d'être le plus performant possible en course quelques semaines plus tard.
Ces rumeurs sur la consommation de lévothyroxine au sein du peloton ne sont pas nouvelles cependant. Selon le manager de l'équipe DSM, de nombreuses formations professionnelles demandent depuis plusieurs années à l'Union cycliste internationale de prendre des mesures concernant le recours à ce médicament. Dans certains cas, des coureurs prendraient de la lévothyroxine en association avec de la cortisone, un produit pourtant interdit par l'Agence mondiale antidopage (AMA). À l’heure actuelle, la lévothyroxine, elle, n'est pas considérée comme produit dopant et ne figure donc pas sur la liste des substances interdites pour les sportifs.
Étude Epi-phare
Méningiomes et progestatifs : les prescriptions s’effondrent, les cas de méningiome aussi
Avis de la HAS
Un deuxième vaccin contre le chikungunya ? La France devra attendre
Pharmacovigilance
Existe-t-il un risque de cancer de la vessie avec les glifozines ?
Bilan 2024 de Cyclamed
Médicaments non utilisés : un taux de collecte record, porté par l’éco-responsabilité