La Ligue contre le cancer vient de lancer une pétition exigeant une baisse des prix des nouveaux médicaments contre le cancer. Elle réclame que cette problématique soit abordée lors de la prochaine réunion du G7, les 26 et 27 mai au Japon. L’association cite, par exemple, le Tarceva, utilisé contre certains cancers bronchiques, dont le coût est établi, aux États-Unis, à 78 000 dollars par an pour chaque patient traité, alors que le médicament pourrait être génériqué pour 230 dollars. Ou encore le Keytruda, prochain médicament qui sera commercialisé en France pour le traitement de certains mélanomes, dont le prix est estimé à 100 000 euros par an par patient. « Face à l’inflation des prix pratiqués par des laboratoires pharmaceutiques enclins à optimiser leurs gains, des menaces réelles pèsent sur l’équité d’accès des patients aux traitements innovants des cancers et sur la pérennité de notre système de santé solidaire », s’inquiète l’association. Elle dénonce l’opacité de la fixation des prix de ces médicaments innovants et interpelle les pouvoirs publics afin qu’ils imposent « un prix juste et transparent de ces nouveaux médicaments, basé sur les coûts réels de la recherche et développement, de la production et de la distribution ».
Un problème dont le président de la République semble vouloir se saisir. Récemment, François Hollande a en effet indiqué qu’il préconisera une initiative sur le contrôle des prix des médicaments auprès des grandes compagnies pharmaceutiques, lors de la prochaine réunion du G7.
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