Parce qu’elle avait diffusé des informations de nature à influencer les médecins et les pharmaciens dans leur prescription et leur dispensation de Tarceva (erlotinib) dans le traitement des cancers du poumon à petites cellules, Gegentech, filiale de Roche aux États-Unis, et son partenaire commercial OSI Pharmaceuticals, ont été condamnés par le Département américain de la justice à verser une amende de 67 millions de dollars (60 millions d’euros).
Les faits portent sur la période de 2006 à 2011 pendant laquelle de fausses données ont été communiquées sur l’efficacité de ce traitement. Tarceva, qui disposait de l’autorisation de la FDA, n’aurait dû être administré aux patients atteints de cancer qu’en seconde intention. Mais des données auraient été « gonflées », ce qui aurait incité les médecins à le prescrire en première intention, contribuant ainsi à en augmenter l'utilisation.
Or dans les faits, comme l’a souligné le Département américain de la justice, aucune preuve d’efficacité du Tarceva n’a été apportée si ce n’est pour les patients n’ayant jamais fumé ou présentant une mutation dans la protéine incriminée dans la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses.
En conséquence, les sociétés qui ont conduit par leurs fausses allégations les organismes d’assurance-maladie américains, comme Medicare et Mediaid, à surpayer ce traitement, se rendent coupables de violation de la False Claims Act, la loi protégeant l'État contre la fraude d'entreprises ayant passé des contrats publics.
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