Mediator

Servier prêt à participer à un fonds d’indemnisation

Publié le 27/01/2011

Article réservé aux abonnés

LES LABORATOIRES Servier se disent « prêts à participer à la mise en œuvre d’un fonds d’indemnisation » des victimes du Mediator, tout en rappelant que cette position « ne remet pas en cause la défense de leurs droits » dans les procédures à leur encontre. Les principales associations de défense des victimes du Mediator et l’UFC-Que Choisir réclament la mise en place d’un tel fonds d’indemnisation et demandent que Servier contribue à son financement. Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait de son côté indiqué avoir proposé aux associations de patients « l’utilisation d’un fonds existant, géré par exemple par l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux et des affections iatrogènes), qui permettrait d’accélérer, d’anticiper l’indemnisation. Si vous mettez en place un fonds spécifique, il ne se passe rien pour les victimes concernées avant plusieurs mois ».

Par ailleurs, l’Académie nationale de pharmacie annonce la mise en place d’un groupe de réflexion afin de faire des propositions concrètes pour prévenir les graves insuffisances identifiées à l’occasion de l’affaire du Mediator, en particulier dans la pharmacovigilance, et pour contribuer à la mise en place d’un nouveau système de sécurité sanitaire, au niveau national mais aussi européen.

Signalons enfin que le Dr Jacques Servier a fait part de sa décision de ne plus être président du G5, groupe des cinq principaux laboratoires français, pour se consacrer essentiellement à la défense des intérêts de son entreprise. Dans un communiqué, « les groupes français du médicament soutiennent les propositions de réforme du secteur vers plus de transparence. Notamment, ils approuvent pleinement l’idée de publier la liste des liens entre experts et laboratoires, ainsi que le montant des sommes versées ». Marc de Garidel (président du groupe IPSEN) a été élu à la présidence du G5, Olivier Bohuon (directeur général des Laboratoires Pierre Fabre) devient porte-parole de l’association, et Christian Béchon (P-DG du LFB) est chargé des relations avec les entreprises de biotechnologie.