LE LABORATOIRE Servier a rédigé un document de 300 pages, intitulé « Analyse du rapport IGAS, questions-réponses », qui doit lui servir de base pour préparer sa défense. Selon le « Figaro » (édition du jeudi 26 mai), le document de Servier, rédigé par une vingtaine de scientifiques du groupe, « utilise certaines imprécisions du rapport de l’IGAS pour chercher à décrédibiliser l’ensemble de ses conclusions ». Servier se défend notamment en mettant en avant les différences entre le Mediator et l’Isoméride, retiré du marché dès 1997.
Par ailleurs, l’avocat de Servier, Me Hervé Temime, affirme dans le même journal que le laboratoire « n’a trompé ni voulu tromper ni les médecins, ni les patients, ni le système de santé ». Tout en reconnaissant que le médicament a pu avoir des effets secondaires sur « certains patients », l’avocat estime que « les méthodes de calcul qui ont permis d’aboutir à un chiffre de 500 à 2 000 morts (...) manquent de la plus élémentaire rigueur ». Selon lui, « les missions parlementaires ont été conduites en violation absolue du respect de la présomption d’innocence. Seule la justice peut faire éclater la vérité. J’espère qu’elle le fera sans préjugés en examinant la responsabilité de tous les acteurs ». Estimant que l’entreprise Servier et son dirigeant principal ont été dès le début de l’affaire « vilipendés et diabolisés devant l’opinion publique », il s’en prend directement à Xavier Bertrand : « Le ministre de la Santé a désigné comme seul et unique coupable les Laboratoires Servier : sa position est politique, démagogique et défensive. Les 20 000 salariés du groupe dans le monde, qui aiment leur métier, n’ont pas compris le traitement qui a été réservé à leur entreprise. »
Xavier Bertrand a rapidement répliqué à ces déclarations en soulignant que le laboratoire Servier devait arrêter « de s’empêtrer dans des contradictions » et s’engager dans l’indemnisation rapide des victimes du Mediator.
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