NUMÉRO 2 mondial des génériques, Sandoz avait décroché ces dernières années sur le marché français. C’est désormais du passé puisque la division du Suisse Novartis vient se frotter au peloton de tête. « Sur un marché en progression de 11 % en chiffre d’affaires, en cumul annuel à fin septembre 2012, Sandoz affiche une croissance de 51 %, après une évolution de +30 % l’année précédente », annonce le président de Sandoz France, Frédéric Collet, soit la plus forte croissance du marché depuis 24 mois. « Nous avons doublé nos parts de marché (10 % en volume et en valeur) et nous nous rapprochons du numéro 3 », se félicite le président France. Le numéro 3 sur le marché n’est autre que Teva, le leader mondial du générique. Sandoz aurait pu prétendre à le dépasser, si ce dernier n’avait absorbé ratiopharm en mars dernier.
« Cette croissance continue depuis 24 mois est le fruit de la qualité de nos relations avec nos clients, du développement dynamique de notre portefeuille et d’une présence à la fois en ville et à l’hôpital », précise Frédéric Collet. À cela s’ajoute le fait que Sandoz reste pionnier sur les biosimilaires, secteur où il est le seul à disposer de trois médicaments commercialisés. « Actuellement, les pharmaciens connaissent peu ces produits. Or, en 2016, sept molécules du top 10 seront issues des biotechnologies, il est donc essentiel de former les officinaux à ces nouveaux produits. »
Sandoz s’appuie fortement sur la solidité de Novartis, « première big Pharma à s’être lancée dans les génériques, en 2003 ». Le génériqueur se plaît aussi à rappeler qu’il est à la fois développeur (12 sites) et fabricant (30 sites) de ses produits : « nous maîtrisons notre outil ! » Impliqué dans des aires thérapeutiques de plus en plus pointues, notamment dans les biotechnologies, il élargit également ses domaines de compétences par des acquisitions : Alcon en ophtalmologie ou Fougera dans la dermatologie.
Une carte à jouer.
« Nous bénéficions de la marque Sandoz, créée en 1886, en Suisse, qui véhicule des valeurs de qualité et de fiabilité. » L’entreprise effectue chaque année un baromètre de satisfaction auprès de ses clients pharmaciens, sur une cinquantaine de critères, ainsi qu’une étude de notoriété, qui obtiennent tous deux des résultats honorables. « Selon le GERS, à fin août, Sandoz est aussi le laboratoire qui a lancé le plus grand nombre (120) de présentations de médicaments sur les douze derniers mois et nous avons la capacité d’être présent le jour de la chute des brevets. » Sandoz parie aussi sur la fidélité de sa clientèle : « En France, les pharmaciens qui nous ont rejoints ne nous quittent plus, ils nous aident même à recruter leurs confrères. »
Aujourd’hui, Sandoz a compris qu’il avait une carte à jouer sur le marché français. Pour Frédéric Collet, tous les éléments sont réunis « pour que le générique soit un contributeur efficient des économies de santé » : qualité du réseau officinal, cadre réglementaire rigoureux assurant la qualité des médicaments, prix compétitifs, production française ou européenne… sans oublier la mesure tiers payant contre génériques qui a redonné du souffle à la substitution, « une mesure économiquement efficace qui doit être complétée par une campagne de communication pour ramener la confiance ».
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