Le groupe pharmaceutique Roche veut promouvoir un prix différencié des médicaments permettant de valoriser l’innovation thérapeutique. « Les patients en France doivent avoir le droit aux molécules innovantes, mais il faut tenir compte d’un environnement économique qui est contraint », déclare Corinne Le Goff, présidente de Roche Pharma France, en présentant ce programme baptisé PRM (Modèles de Remboursement Personnalisé).
L’idée du laboratoire serait de « passer d’un prix milligramme ou flacon indifférencié - qui est aujourd’hui la pratique commune - à un prix plus différencié : en fonction de l’indication du produit ou en fonction du type de population, en fonction d’associations ou de combinaisons de traitements et pourquoi pas, but ultime, en fonction d’un parcours de soins », explique Frédéric Chassagnol, directeur Accès au marché et Valorisation de Roche Pharma France.
Afin de mettre au point son projet, Roche expérimente en France une collecte de données dans 14 centres hospitaliers des secteurs public et privé concernant le traitement du cancer du sein. Sont notamment recueillis, le profil des patients, le nombre de lignes de traitement et le fait qu’il y ait ou pas association de médicaments. Cette étude de faisabilité a permis de réunir 2 300 dossiers, qui sont gérés par Santéos, un hébergeur de données de santé agréé par le ministère.
Roche veut en 2015 étendre le projet PRM entre 50 et 100 centres hospitaliers pour avoir un échantillon statistique plus important, et prévoit de faire en 2016 des propositions sur un modèle de remboursement différencié des médicaments. « Le programme PRM est aussi un outil qui va nous permettre de mieux connaître l’utilisation de nos produits dans la vie réelle », ajoute Corinne Le Goff.
D’après les données franciliennes de Santé publique France
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