La politique de réduction des prix du médicament instaurée par le gouvernement québécois met en danger le secteur de la pharmacie. Le célèbre groupe Jean Coutu envisagerait même la vente de l'entreprise familiale.
Est-ce que la chaîne Jean Coutu serait à vendre ? Sans aller jusqu'à dire qu’il envisageait de se séparer du groupe, François Jean Coutu, son PDG, a affirmé néanmoins que « la famille se posait des questions », lors d’une interview à la chaîne de télévision canadienne TVA. En effet, le groupe pharmaceutique s’interroge sur son avenir en raison des politiques mises en place par le ministre de la Santé, Gaétan Barette. D’une part, le gouvernement a coupé dans les remises des pharmaciens et réduit leurs honoraires. Soit une perte de 133 millions de dollars par année pour la profession. De plus, le gouvernement mène une politique de réduction des prix des médicaments, notamment les prix des génériques. Or Jean Coutu possède également un fabricant de génériques, dénommé Pro Doc.
Les nouvelles mesures gouvernementales assombrissent les perspectives de l’entreprise. Selon Michael Van Aelst (analyse de Valeurs mobilières TD), ses bénéfices devraient diminuer de 7 % pour l’exercice 2017 et stagner durant les deux années suivantes. Le projet de loi 81 sur le coût des médicaments génériques pourrait « dans le pire des cas, rendre Pro Doc obsolète », prévient-il.
Interpellé par le groupe Coutu, le gouvernement n’entend toutefois pas faire marche arrière. « Ces décisions vont permettre aux Québécois de payer leurs médicaments moins chers, promet Gaétan Barrette. Et la réduction des prix est d’autant plus justifiée que l’industrie pharmaceutique reconnaît elle même que les médicaments étaient vendus trop chers dans la province. » Toutefois Jean Coutu dénonce le manque d’écoute du ministre de la Santé, auquel il a suggéré plusieurs idées pour diminuer le prix des médicaments sans mettre en danger le secteur de la pharmacie. Des propositions qui n’ont pas été retenues.
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