La députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a lance un appel pour « une opération mains propres sur la santé », dénonçant une « généralisation de la corruption » dans la filière du médicament, dont la réforme permettrait, selon elle, quelque 10 milliards d’euros d’économies à la Sécu. « Le système est complètement pourri, vérolé par l’argent donné par les laboratoires pharmaceutiques », s’est indignée Michèle Rivasi lors d’une conférence de presse, aux côtés notamment du député Noël Mamère et de la sénatrice Aline Archimbaud.
« Les laboratoires dictent leurs prix (...) Ils achètent tout le monde, les experts, les médecins, qui sont des leaders d’opinion et qui vont véhiculer un médicament plutôt qu’un autre », affrime Mme Rivasi, fustigant les liens entretenus par certains anciens ministres de la Santé avec l’industrie pharmaceutique et l’opacité du comité économique des produits de santé (CEPS), qui fixe les prix des médicaments et les négocie avec les laboratoires.
« Déçue » par les mesures du précédent gouvernement en matière de transparence et par le site lancé en juin par l’actuel pour recenser les liens d’intérêt entre les entreprises et les professionnels de santé, Michèle Rivasi réclame une plateforme affichant le montant des rémunérations des médecins par les labos. Outre une plus grande transparence, l’appel préconise des sanctions plus dures envers les laboratoires réfractaires et la généralisation des génériques. Michèle Rivasi plaide également pour un prix européen du médicament et pour le recours au système des licences d’office en cas d’épidémie.
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