CETTE ENQUÊTE a été réalisée par interviews téléphoniques en deux vagues (novembre 2009 et janvier 2010) et, à chaque fois, sur un échantillon de près de 1 000 personnes. Premier constat, même si deux tiers des Français associent spontanément la recherche clinique à l’univers médical, les connaissances demeurent assez imprécises. Ainsi, pour près de 7 personnes sur 10, la recherche clinique concerne autant les animaux que les êtres humains ; pour 77 %, la durée des essais cliniques sur un nouveau médicament est estimée à trois ans au moins (22 % seulement donnent la bonne réponse : dix ans). Enfin, 70 % des Français pensent à tort que les essais cliniques sur les enfants et les adolescents sont interdits. Il existe aussi un réel manque de connaissance sur le financement, la finalité et l’organisation des essais cliniques.
Une perception globalement positive.
En dépit d’un manque d’informations évident, les Français sont très majoritairement favorables aux essais cliniques : 94 % reconnaissent qu’ils sont indispensables pour garantir la fiabilité des médicaments et 90 % estiment qu’ils constituent une chance de découvrir des traitements innovants. Enfin, 74 % considèrent que ces essais sont suffisamment encadrés, même si 61 % pensent qu’ils comportent encore trop de risques. Quoi qu’il en soit, 46 % des Français interrogés se disent prêts à participer à un essai clinique, 13 % étant même certains de cette décision (16 % pour les hommes et pour les plus de 65 ans).
Un besoin d’informations manifeste.
La première vague de l’enquête et surtout la seconde font cependant apparaître un grand besoin d’informations du public : 72 % des personnes interrogées estiment que la recherche clinique devrait faire l’objet de campagnes de sensibilisation. La priorité étant très largement donnée aux risques encourus par les patients (73 %), très loin devant le déroulement concret d’un essai (35 %), l’encadrement juridique et légal (32 %), les modalités de recrutement (26 %).
Une fois de plus, cette enquête montre que le médecin généraliste est de très loin la meilleure source d’informations sur la recherche et les essais cliniques (79 %), bien avant Internet (26 %), le ministère de la Santé (20 %), les associations de patients (17 %), la presse grand public (13 à 15 %), les pharmaciens (15 %) et les laboratoires pharmaceutiques (7 %).
Une réalité qui devrait enfin être intégrée par ceux qui veulent faire progresser vraiment la recherche clinique, d’autant que les pathologies citées prioritairement par les Français – cancer (74 %), sida (34 %), maladie d’Alzheimer (36 %) – sont celles qui sont les plus absentes de la formation continue des médecins généralistes.
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