« Nous portons un intérêt particulier aux stratégies utilisées par les laboratoires princeps pour retarder la générification et nous allons encore prochainement intervenir à ce niveau », indique Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence. L’an dernier, l’instance a dressé de lourdes sanctions. D’abord au laboratoire français Sanofi, pour des pratiques de dénigrement à l’encontre des génériques du Plavix (clopidogrel), à hauteur de 40,6 millions d’euros. Puis Schering-Plough pour entrave à l’arrivée du générique du Subutex (buprénorphine). Schering-Plough a écopé d’une amende de 15,3 millions, sa maison-mère Merck & Co de 414 000 euros et son distributeur, Reckitt Benckiser, de 318 000 euros. « Nous ne sommes pas les défenseurs des génériques contre les princeps, mais lorsque les brevets tombent, les mécanismes concurrentiels doivent être respectés », souligne le président Lasserre.
L’Autorité de la concurrence mène actuellement une enquête sur les conditions d’arrivée du générique de Durogesic (fentanyl). Elle rendra ses conclusions au cours du premier semestre 2014, finalement peu après la sanction infligée par la Commission européenne le 10 décembre dernier : 10,8 millions d’euros d’amende à l’encontre de Johnson & Johnson et 5,5 millions d’euros à Novartis, pour avoir retardé l’entrée sur le marché néerlandais de cet analgésique générique.
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