Adepte des mégafusions, le mastodonte américain Pfizer est en « discussion amicale » avec Allergan. Si rachat il y a, il s’agirait de la plus grande fusion de 2015 tous secteurs confondus qui en ferait le numéro un mondial de la pharmacie. Sa capitalisation boursière d’environ 330 milliards de dollars détrônerait en effet Johnson & Johnson (278 milliards de dollars). Comme le souligne le quotidien « Les Échos », la période est favorable aux rapprochements : « Attaqués pour leurs pratiques tarifaires aux États-Unis, les groupes pharmaceutiques ont sévèrement dévissé en Bourse depuis l’été. » Allergan a ainsi perdu 15 % en trois mois, devenant une cible moins onéreuse pour Pfizer. De plus, les conditions d’emprunt américaines, particulièrement propices, pourraient prochainement se durcir.
Pfizer a déjà racheté l’américain Warner-Lambert en 2000 pour 88,7 milliards de dollars, puis Wyeth en 2009, pour 64,5 milliards de dollars. Il s’est en revanche cassé les dents sur AstraZeneca en 2014, puis sur le génériqueur Actavis en mars dernier, finalement absorbé par… Allergan. Ce dernier a vendu sa division génériques à Teva en juillet.
Rien ne permet de savoir si l’opération a des chances d’aboutir. Allergan a déjà réussi à échapper à une OPA hostile de Valeant en 2014. Ce qui est certain, c’est qu’un tel mariage offrirait des avantages incontestables à Pfizer. Le siège d’Allergan, situé à Dublin, permettrait à Pfizer d’y transférer ses activités pour bénéficier de la fiscalité avantageuse de l’Irlande. En outre, les revenus de Pfizer ont chuté de 2,2 % au dernier trimestre. Les performances de ses nouveaux médicaments, comme l’anticoagulant Eliquis ou l’anticancéreux Ibrance, ne compensent pas la perte de brevet de l’hypocholestérolémiant Lipitor (atorvastatine, commercialisé en Europe sous le nom de Tahor).
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