Les ruptures d’approvisionnement en BCG et en vaccins combinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite qui sévissent depuis le début de l’année, se prolongent. Alors qu’elles commencent à inquiéter les familles à quelques semaines de la rentrée, les pharmaciens d’Ile-de-France tirent la sonnette d’alarme par voie de presse, rapidement relayés par les réseaux sociaux.
Les laboratoires qui avaient communiqué dès le début d’année sur ces risques de ruptures, expliquent que le phénomène est mondial. « Ces tensions d’approvisionnement résultent des changements de calendrier vaccinal auxquels ont procédé dix-sept pays, suite à l’épidémie de coqueluche qui a sévi en Amérique-du-Nord et en Europe, en 2012-2013 », explique Soizic Courcier, directrice médicale de GSK France, jointe par « Le Quotidien du Pharmacien ».
Alain Bernal, vice-président de la communication de Sanofi Pasteur indique par ailleurs que les classes moyennes des pays émergents sont de plus en plus nombreuses à vouloir accéder à une couverture vaccinale de qualité. Une conjonction de paramètres contribue donc à ces pénuries, sachant que le délai de fabrication d’un vaccin est de dix-huit à vingt-quatre mois.
Les fabricants qui n’ont pu anticiper sur les décisions étatiques provoquant une hausse de la demande, ont dû faire parallèlement à cette situation de flux tendus, à des retards dans les phases de contrôle des vaccins, notamment dans les tests de variabilité. « Or 70 % du temps de conception d’un vaccin est consacré au contrôle », précise Alain Bernal qui ajoute « nous n’en avons jamais produit autant. »
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