Le fabricant du Lévothyrox et le ministère de la Santé démentent que près d'un million de patients ont abandonné la nouvelle formule du médicament au profit d'un autre traitement.
Que le Lévothyrox ait perdu des parts de marché, c'est une évidence puisque de nombreuses alternatives ont été mises en place pour répondre à la demande des patients. Quant à savoir de quel ordre est ce recul et combien de patients sont concernés, les avis divergent. L'association Vivre sans thyroïde a annoncé, après avoir dépouillé des données publiées début février par l'assurance-maladie, que le Lévothyrox a perdu près d'un tiers du marché de la lévothyroxine (31 %) au dernier trimestre 2017, ce que l'association traduit par : « Sur les trois millions de malades en France, près d’un million de patients ont arrêté de prendre la nouvelle formule du Lévothyrox au quatrième trimestre 2017, au profit d’autres médicaments à base de lévothyroxine. »
En fin de journée hier, le Laboratoire Merck a réagi. « Nous démentons (...) Ces chiffres ne sont en aucun cas le reflet de la réalité. Les dernières données dont nous disposons font état, conformément à nos déclarations précédentes, d'une baisse comprise entre 10 et 12 % tant pour le nombre de boîtes vendues (d'après les données de l'assurance-maladie) que pour la part de marché patients sous Lévothyrox (d'après le GERS) », détaille Thierry Hulot, président de la filiale française de Merck KGaA.
Ce matin, c'est au tour du ministère de la Santé de se prononcer sur cette guerre des chiffres, et d'arbitrer. « L'ANSM et la DGS estiment, après analyse des bases de données de l'assurance-maladie, qu'environ 500 000 patients se sont tournés vers des alternatives à la nouvelle formule du Lévothyrox. » La différence de chiffres proviendrait d'interprétations divergentes d'une même base statistique, publiée début février par l'assurance-maladie, sur les volumes de tous les médicaments remboursés.
Avec l'AFP.
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