Le Comité économique des produits de santé (CEPS), dont la mission première est de négocier les prix avec les industriels de santé avant la mise sur le marché français de leurs produits, peut se vanter d’avoir toujours permis aux patients d’accéder aux derniers médicaments innovants. Une performance qui n’a pas été accomplie dans tous les pays occidentaux.
Mais pour la première fois, son président, Dominique Giorgi, a montré une forte inquiétude pour les médicaments à venir. « J’ai aujourd’hui sur la table du Comité trois produits pour lesquels je sens qu’il y a un vrai risque d’échec, alors même que ce sont des médicaments réellement innovants. » Comme ailleurs, les contraintes budgétaires imposées par l’économie française ne permettent pas d’accepter « les exagérations réelles de la part d’industriels ».
Sans nommer les médicaments et les firmes concernés, Dominique Giorgi « en appelle à la vigilance des vendeurs, car il ne faut pas que leurs prétentions (…) rendent l’exercice de conciliation impossible ». Invité du Xe Séminaire franco-américain Descartes-Berkeley le 9 décembre, le président du CEPS en a profité pour rappeler les industriels à leurs responsabilités, martelant que la mise à disposition des produits innovants aux patients doit primer.
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