L’INSTITUT Gustave Roussy (IGR) veut accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques en cancérologie pour aller vers une médecine personnalisée. C’est désormais possible car les médicaments actuels sont ciblés, ils agissent sur des sous-types de cancers et des sous-groupes de malades, et il est envisageable de déterminer le profil biologique de la tumeur et du patient. Mais, aujourd’hui, la France est moins attractive en matière de recherche clinique et l’accès aux innovations est limité pour les patients. Or, l’hôpital est le creuset de l’innovation biologique et cette mission est désormais reconnue par les tutelles. Cela suppose une restructuration, la création de nouveaux métiers, avec des compétences spécifiques, des essais cliniques de qualité de plus en plus précoces, un management de la recherche et des partenariats publics et privés dans un esprit d’alliance gagnant-gagnant. « La réussite de la médecine personnalisée exige une véritable collaboration et un partage d’expertises de tous les acteurs de la recherche, explique Sophie Kornowski-Bonnet, présidente de Roche France. Le laboratoire a mis en place une nouvelle organisation de sa R&D et des partenariats scientifiques multiples pour renforcer sa contribution à la recherche française. » La récente alliance entre Roche et l’IGR concrétise cette nouvelle stratégie dans une démarche d’innovations au bénéfice des patients.
Favoriser la participation des patients aux essais précoces.
Il y a, d’un côté, une firme pharmaceutique qui développe une stratégie de biomarqueurs pour chaque médicament tout au long du cycle de son développement, et, de l’autre, un institut spécialisé en oncologie qui a créé un service d’innovations thérapeutiques précoces (SITEP), et ouvert une direction de la recherche clinique et translationnelle. « Notre démarche intéresse à la fois les patients et l’industrie pharmaceutique, précise le Pr Gilles Vassal, qui supervise cette direction. La recherche translationnelle accélère l’application des découvertes les plus récentes pour que les patients bénéficient au plus vite des progrès considérables dans la compréhension de la biologie du cancer. »
Actuellement, 800 nouvelles molécules détenues par l’industrie pharmaceutique sont potentiellement efficaces contre le cancer. Dans ce cadre, les essais précoces, destinés à tester ces nouvelles molécules en phase I, II ou III, représentent un espoir en situation d’échec thérapeutique ; près de la moitié des malades en tirent un bénéfice. « Pour que les malades pris en charge à l’IGR bénéficient d’un accès à ces molécules, celui-ci doit mener une politique de partenariats forts pour inciter les entreprises de médicament à lui confier le soin de mener leurs études cliniques, insiste le Pr Vassal. Il faut des établissements de santé qui travaillent ensemble pour assurer une masse critique suffisante au regard de la compétition internationale pour attirer les innovations thérapeutiques en France. » L’arsenal thérapeutique va s’agrandir avec une plus grande adaptation aux cas particuliers et aux différentes formes de tumeurs diagnostiquées. Des sous-groupes de malades seront définis par analyse génomique, et la toxicité et l’efficacité des traitements de demain pourront être anticipées et suivies grâce à l’utilisation de biomarqueurs et de tests génétiques. Les tests biologiques permettront de définir quels sont les médicaments à combiner pour un patient donné. C’est là tout l’enjeu des alliances entre recherche publique et recherche privée.
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