Une étude montrant des différences de bioéquivalence entre l'ancienne et la nouvelle formule de Lévothyrox, selon les individus, agite le monde de la pharmacie et des patients.
Dans une étude publiée hier, des différences de bioéquivalence entre l'ancienne et la nouvelle formule de Lévothyrox, selon les individus, pourraient expliquer les effets secondaires ressentis par certains patients. Cette étude n'a pas manqué de faire réagir le Laboratoire Merck qui va analyser en détail le travail statistique réalisé par les auteurs.
En attendant, Merck estime déjà que « l’interprétation des auteurs est par nature biaisée puisqu’elle constitue une analyse de données rétrospectives sur une dimension, la variabilité intra-individuelle, pour laquelle l’étude d’origine n’avait pas été conçue ». En toute rigueur scientifique, « il faudrait confirmer ce type de conclusion par une analyse prospective définie avec la méthodologie adaptée », ajoute l'industriel. Par ailleurs, l’article décrit que le mannitol a un effet sur la perméabilité et l’absorption du produit. Or « cette assertion est basée sur une publication américaine concernant un autre médicament, qui ne renferme pas la même quantité de mannitol. Cette publication souligne qu’à une dose de 755 mg de mannitol, il n’y a pas d’effet clinique significatif. Ainsi, même avec deux comprimés de Lévothyrox par jour, le patient demeure en dessous de ce seuil, un comprimé de Lévothyrox ne contenant que 60 à 80 mg de mannitol », commente Merck.
Enfin, « le ressenti des patients n’a jamais été nié, martèle le laboratoire (...) Trois études de pharmacovigilance ont analysé des milliers de cas d’effets rapportés et ont conclu à l’absence d’effet indésirable spécifiquement attribuable à la nouvelle formule. De plus, une étude de pharmaco-épidémiologie sur plus de 2 millions de patients traités avec Lévothyrox en France a conclu en décembre 2019 qu’il n’y avait pas d’augmentation de problèmes de santé graves en lien avec la prise du Lévothyrox NF ».
Pour l’AFMT, association de malades de la thyroïde, « si l’étude ne répond pas à toutes les questions, elle tord le cou à l’hypothèse d’un simple effet nocebo » ressenti par les patients. L’association reconnaît que Merck a « appliqué le règlement, en choisissant cette méthodologie. Sauf qu’à l’expérience, elle ne marche pas pour la Lévothyroxine », et l'AFMT demande que « ces règles soient changées d’urgence ».
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