C'est l'assertion à laquelle les Français ont le plus adhéré. 55 % des personnes interrogées par l'IFOP approuvent l'idée que « le ministère de la Santé est de mèche avec l'industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins ». Un coup de massue pour la ministre de la Santé qui a étendu l'obligation vaccinale pédiatrique, au 1er janvier 2018, de trois à onze valences « pour sauver des vies ». Sur la radio Europe 1 vendredi, Agnès Buzyn juge cette théorie du complot « triste pour mon ministère et triste pour l'information » alors que « mon combat c'est le rationnel scientifique, les faits, lutter contre les fausses informations ». Un combat qui ne lui est pas propre mais qui est celui « du siècle » et qui doit faire triompher la vérité et la rationalité en éduquant les jeunes pour les rendre capables d'une réflexion critique et scientifique. Car, comme le disait la ministre le 5 décembre dernier lors d'une conférence sur l'obligation vaccinale : « Contre les théories du complot, j’en suis bien consciente, il n’existe aucun vaccin » (lire notre article « abonné »).
Du côté de l'industrie pharmaceutique, l'accablement est aussi de mise. Interrogé par l'hebdomadaire « L'Usine Nouvelle », le directeur général du LEEM Philippe Lamoureux estime que la défiance est en partie liée au produit en soi, qui « s'administre quand on est en bonne santé, on ne passe pas par le schéma classique maladie-diagnostic-prescription », dont la procédure est plus invasive qu'un comprimé à avaler et qui « protège contre des maladies qui ont disparu, à cause desquelles on ne meurt plus ». Pour Jean-Yves Lecoq, secrétaire général de GSK France, cette croyance irrationnelle va bien au-delà de la méfiance et doit être combattue par une transparence à toute épreuve, que ce soit dans les relations des laboratoires avec les médecins ou avec le gouvernement.
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