À la demande du LEEM, le cabinet de conseil en stratégie Kearney livre ses 12 recommandations « pour redynamiser la politique du médicament en France dans l’ère post-Covid-19 ». Il s’appuie sur les forces et faiblesses révélées par la crise, mais aussi sur les nouvelles attentes qui en sont issues, notamment en termes d’autonomie sanitaire.
Prêt à participer activement à la reconstruction économique du pays à l’heure où les relocalisations stratégiques sont dans toutes les bouches, le syndicat des entreprises du médicament (LEEM) fait siennes les 12 recommandations du cabinet Kearney pour redonner à la France son leadership dans le secteur du médicament. Sans surprise, la toute première recommandation est consacrée à l’autonomie sanitaire, afin de « garantir l’accès aux médicaments nécessaires en temps de crise ». Au programme : meilleure gestion de la demande, de l’approvisionnement et de l’accès aux stocks disponibles, dans le cadre d’une collaboration européenne.
Concrètement, le cabinet propose de définir « une liste de médicaments critiques dont la disponibilité doit être assurée en temps de crise » au niveau européen « pour faciliter les interactions entre États membres ». Il note d’ailleurs que les pics de demande observés pendant la crise du Covid-19 « montrent des impacts très hétérogènes en fonction des molécules » : des pics de demande en mars compensés en avril et mai (stockage), des pics durables, des molécules largement sous-consommées montrant un recul de la prise en charge des pathologies autres que le Covid-19. D’autant que « les surconsommations majeures constatées au mois de mars s’étagent de +50 % à plus de +800 %, montrant l’impossibilité de se limiter à des règles fixes de stockage ».
Pour Frédéric Collet, président du LEEM, l’ensemble de ces recommandations – dont certaines font écho à des engagements pris avant la crise sanitaire – vont « nourrir activement notre réflexion stratégique et notre contribution pour les échéances qui s’annoncent : Plan de relance, CSIS* 2021, nouvel accord-cadre, plateforme électorale du LEEM en vue de l’élection présidentielle de 2022… ». Souhaitant « croire à la reconnaissance stratégique du secteur », il rappelle les trois objectifs de l’industrie du médicament : assurer l’accès aux patients à tous les traitements en toutes circonstances, participer à l’efficience et à la qualité du système de santé, être un contributeur économique et sociétal durable dans tous les territoires.
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